Le conférencier a montré que la région d'Oulhaça était un point stratégique sur le plan économique étant donné l'oued de Tafna qui a favorisé le développement de l'agriculture durant la période de Syphax, le roi berbère. La région était convoitée par les Romains et les Carthaginois, les principales puissances sur la rive de la Méditerranée. La seconde conférence est intitulée «L'Emir Abdelkader et l'identité nationale». A travers ce thème, le conférencier a mis en relief la finalité du combat de l'Emir Abdelkader contre l'occupation française et la participation de la population témouchentoise aux côtés de l'Emir sous la houlette de son lieutenant El Bouhmidi El Oulhaçi. L'Emir a lutté pour la souveraineté des Algériens et la défense de leurs valeurs religieuses et socioculturelles en refusant la soumission et l'occupation. Dans le même contexte, il a été projeté un document sur les sites historiques et archéologiques de Siga. Concernant le volet du patrimoine immatériel, les troupes folkloriques de Touat et Alawi ont animé des shows qui prouvent que les jeunes s'intéressent beaucoup à la préservation de cet héritage culturel, image du brassage anthropologique qui particularise la région. De leur côté, les meddahatte ont donné un concert au niveau de la salle de spectacles de la maison de la culture auquel un public peu nombreux a assisté. Les organisateurs n'ont pas omis les enfants puisque des après-midi théâtraux ont été animés à Aïn Témouchent et Béni Saf. Le Théâtre régional de Sid Bel-Abbès a présenté son produit intitulé «Bibo wa madinatou el ahlam (Bibo et la ville des rêves)». Il est à noter que la wilaya d'Aïn Témouchent se distingue de ses waâdate populaires dont les principales de Sid Cheikh, Moulay Tayeb, Sidi Blel et Aïssaoua. Ces waâdate différent dans la forme mais elles convergent vers la même finalité puisée des valeurs de la religion musulmane, à savoir semer la culture de la fraternité, la tolérance, la solidarité, la réconciliation et l'unité. Malheureusement, elles risquent de disparaître à tout moment si les pouvoirs publics n'interviennent pour sauvegarder ce patrimoine et le revaloriser à des fins culturelles et touristiques. Déjà la cavalerie est menacée car les traditionnels du pur sang arabe se plaignent du coût de l'élevage et du dressage des chevaux.