Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un résultat de 2,02 milliards de francs. UBS avait averti les marchés avant son assemblée générale, à la mi-avril, qu'elle anticipait un résultat positif avant impôts «d'au moins 2,5 milliards de francs». Ce poste s'est élevé finalement à 2,81 milliards. UBS avait aussi indiqué que les sorties nettes d'argent frais dans toutes les activités avaient été «nettement plus faibles que celles du quatrième trimestre 2009». Le groupe bancaire, qui prévoyait des sorties nettes de 8 milliards de francs pour Wealth Management & Swiss Bank, a fait état d'un montant final de 8,2 milliards. La banque anticipait des sorties de 7 milliards dans Wealth Management Americas et de 3 milliards pour sa gestion d'actifs et les sommes retirées se sont finalement élevées à respectivement 7,2 et 2,6 milliards. Le ratio de fonds propres s'est amélioré à 16 % à la fin mars contre 15,4 % à la fin décembre. La banque d'affaires a marqué son grand retour, le bénéfice avant impôts ayant triplé à 1,19 milliard de francs, après 297 millions à la même période de l'exercice précédent. Le segment Trading d'obligations, de devises et de matières premières (FICC) a quintuplé ses revenus à 2,17 milliards contre 496 millions un an plus tôt. Le directeur financier, John Cryan, a déclaré lors d'une téléconférence que le marché pour ces activités «semblait en très bonne condition pour le deuxième trimestre». Le titre UBS reculait de 1,8 % à 16,73 francs vers 8h30 GMT, tandis que l'indice sectoriel des bancaires européennes de la branche abandonnait en même temps 2,2 %. L'horizon pas complètement dégagé «Nous sommes bien positionnés pour atteindre nos objectifs à moyen terme», a déclaré le directeur général, Oswald J. Grübel, cité dans le communiqué des résultats. UBS table sur une amélioration progressive des résultats de la gestion de fortune et de la gestion d'actifs, ajoutant que les sorties nettes de capitaux devraient être «relativement modérées ces prochains temps». Aucune inversion des tendances n'est prévue dans l'immédiat, peut-être à la fin de l'année ou au début 2011, a précisé le directeur financier. Il a toutefois ajouté qu'UBS enregistrait des afflux en Asie de la part de clients très fortunés et dans certaines régions en Europe. Les analystes ont globalement bien accueilli les annonces d'UBS, bien qu'une pointe de déception apparaisse s'agissant de la banque d'affaires. «Les attentes étaient probablement trop élevées après les chiffres des concurrentes américaines», relativise Mathias Bueeler chez Kepler Capital Markets. «Quelques accrocs ici et là mais, dans l'ensemble, les chiffres montrent que la situation s'améliore», estime-t-il. Un avis partagé par Peter Thorne, chez Helvea, pour qui les résultats «ne sont pas fortement distordus par les effets uniques». «La qualité des chiffres semble globalement bonne», renchérissent les analystes de Julius Baer. Les analystes soulignent toutefois à l'unisson que l'horizon n'est pas dégagé pour la banque, qui reste encore soumise aux incertitudes liées à la dette souveraine de certains pays de la zone euro ou aux futures réglementations bancaires qui pourraient la forcer à relever le seuil de ses fonds propres.