La troisième compagnie pétrolière européenne par la capitalisation boursière, derrière Royal Dutch Shell et BP, a en outre souligné dans un communiqué que ses dépenses d'investissement hors acquisition étaient en ligne avec le budget initialement prévu de 18 milliards de dollars fixé pour l'ensemble de 2010. Total a également annoncé la mise en place de paiements trimestriels de son dividende à compter de l'exercice 2011. Ces paiements, pour le prochain exercice, devraient avoir lieu les 19 septembre et décembre 2011 et les 19 mars et juin 2012. «Au début du quatrième trimestre, le dollar a continué à s'affaiblir face à l'euro tandis que les prix du brut se sont affichés en hausses, portés en particulier par des signaux économiques positifs et l'approche de la saison hivernale dans l'hémisphère Nord», a souligné Total. «Les prix du gaz spot sont en hausse sensible en Europe et en Asie mais en baisse aux Etats-Unis où le marché reste sur-approvisionné en raison des productions importantes de gaz de schistes», a ajouté le groupe, qui n'a pas chiffré l'impact des grèves dans ses raffineries françaises, liées à la réforme des retraites. Hors exceptionnels, son bénéfice net s'est élevé à 2.475 millions d'euros au troisième trimestre (+32%), légèrement supérieur aux 2 421 millions attendus par les analystes interrogés par la rédaction de Reuters. En incluant un effet de stock après impôt négatif de 48 millions d'euros et d'autres éléments non récurrents qui ont eu un impact positif de 400 millions - notamment la vente de la participation du groupe dans des champs en Norvège -, le bénéfice net atteint 2.827 millions d'euros (+47%). 3 milliards d'euros d'investissements au 3e trimestre Là où Shell a annoncé une hausse de 5 % de sa production au troisième trimestre, Total a enregistré une progression de 4,3% à 2,340 millions de barils équivalent pétrole par jour, soit un niveau légèrement supérieur aux 2,326 millions attendus par les analystes interrogés par la rédaction de Reuters. Le résultat opérationnel net ajusté des secteurs a progressé de 46 % à 2.643 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 40 180 millions, en hausse de 19%. Le groupe a notamment bénéficié d'un prix moyen du Brent de 76,9 dollars le baril, en hausse de 13% par rapport au troisième trimestre 2009 mais en baisse de 2% par rapport au deuxième trimestre 2010. Vers 17h20, le titre était stable à 39,055 euros, alors que l'indice CAC 40 gagnait à la même heure 0,22 %. Depuis le début de l'année, il enregistre une baisse supérieure à 13%. «Les résultats de Total, globalement en ligne (avec les attentes), ne seront pas suffisants pour enthousiasmer les investisseurs», a estimé dans une note Kim Fustier, analyste chez Crédit Suisse, qui relève en outre que la grève de trois semaines dans les raffineries de Total de début 2010 a coûté 30 à 40 millions d'euros au groupe. Au cours d'une téléconférence, le directeur financier Patrick de la Chevardière a chiffré à environ 100 millions d'euros le coût pour le groupe du blocage des raffineries et des terminaux pétroliers. «Je peux vous donner une estimation (des deux grèves) pour Total, environ un coût de cinq à six millions d'euros par jour», a-t-il déclaré. «Notre estimation actuelle est d'environ 100 millions d'euros.» Les investissements hors acquisitions de Total ont atteint trois milliards d'euros (3,8 milliards de dollars) au troisième trimestre, à comparer à un montant de 3,1 milliards d'euros au cours de la même période de 2009 (4,4 milliards de dollars). Sur neuf mois, ces investissements atteignent 8,5 milliards d'euros (11,1 milliards de dollars). Le ratio dette nette sur fonds propres était de 18,2 % à fin septembre 2010 contre 22,7 % au 30 juin et 20,8 % à fin septembre 2009. Le groupe a confirmé viser un ratio dans la fourchette de 25 % à 30 % pour la fin de l'année 2010.