La cité Duplex, dans la nouvelle-ville de Adda Benada, ex-Bermadia, située à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la ville de Relizane, qui fait administrativement partie de la commune du chef lieu, au sud de la ville de Relizane, bien que récente et située dans une ville qui «devait être dotée en infrastructures des plus sophistiquées, puisque elle devait être une ville à l'image d'une nouvelle ville récemment habitée», souffre de plusieurs carences. Absence totale d'infrastructures. Les habitants sont livrés à eux-mêmes, ils se débrouillent pour se déplacer dans l'absence quasi totale des moyens de transport : «Nous n'avons aucun moyen de transport. N'était le transport des étudiants universitaires qui accepte de nous prendre sur son chemin pour vaquer à nos occupations quotidiennes, nous serons totalement isolés du monde», témoigne un habitant. Ce calvaire est, hélas, vécu par des milliers de familles qui ont été relogées au niveau de cette nouvelle ville. Les habitants de la cité susmentionnée, pourtant flambant neuve, dénoncent l'absence d'entretien et la mauvaise finition de leurs habitations. En effet, les murs et les plafonds de ces immeubles, qui ont été distribués au profit des familles des bidonvilles de la commune de Relizane-Centre, il y a juste cinq ans, commencent à se fissurer, sans que cela inquiète outre mesure les autorités locales de la commune du chef-lieu de la wilaya de Relizane qui, selon les habitants, «ignorent cette cité complètement et ne sont jamais intervenus pour résoudre le moindre de leurs mille et un problèmes». La commune précitée, de son côté, dit avoir accompli sa tâche principale, à savoir le «relogement des habitants des bidonvilles et des maisons qui menaçaient d'effondrement», nous dira une source responsable. En plus de cela, la commune susmentionnée, lors du relogement de ces citoyens, a encore «pris la peine de construire un établissement scolaire auquel un budget supplémentaire a été débloqué», ajoute la même source. Sinon, les enfants du primaire auraient été obligés de se déplacer jusqu'au chef-lieu de la commune de Relizane, soit à 8 km de chez eux, chose pas très évidente en l'absence de transport. Même les élèves scolarisés à l'école qui se trouve à proximité de la cité ne sont malheureusement pas épargnés du danger, puisque en l'absence d'une passerelle et de trottoirs, «ils sont obligés de traverser la route et marcher avec les automobilistes qui dans leur majorité ne font pas très attention à leur présence». Le gaz de ville est, lui aussi, un autre problème des habitants de la cité des 1 026 logements. «Cela fait plus de cinq ans maintenant que nous attendons toujours notre raccordement au gaz de ville, alors que la plus grande partie des habitants n'ont jamais connu les bonbonnes de gaz quand ils habitaient Relizane-Centre», nous dira un habitant qui trouve, selon lui, «beaucoup de mal à se procurer cette matière vitale puisque le quartier ne voit jamais les distributeurs de bonbonnes de gaz butane arriver, ce qui fait que les habitants se sont organisés entre eux pour qu'ils ramènent à chaque fois de grandes quantités pour servir plusieurs familles». L'éclairage public est, lui aussi, le grand absent dans ledit quartier, ce qui pénalise de plus en plus les habitants qui n'arrivent plus à se déplacer à la tombée de la nuit. Il est à noter que le quartier contient plusieurs locaux commerciaux qui restent jusqu'à ce jour encore fermés au moment où les habitants font des kilomètres pour faire leurs courses quotidiennes, puisque les deux petits magasins qui existent dans leur cité sont incapables de répondre aux besoins quotidiens de plus de 1 026 familles. Nous avons essayé d'avoir le premier responsable de la commune de Relizane pour lui transmettre les préoccupations des citoyens mais en vain, puisque la seule réponse que nous avions eue est : «Il est occupé ou absent». Orienté vers un autre responsable, dont nous ignorons le nom, les explications qu'il nous a données disent que la commune de Relizane a contacté les entreprises concernées, à savoir Sonelgaz, pour l'installation du gaz de ville dans le quartier, pour l'éclairage public, mais ces dernières n'ont donné aucune suite favorable .