Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a affirmé que le peuple algérien «n'oubliera rien de ce qu'il a subi» de la colonisation française. «Longtemps brutalisé et offensé, le peuple algérien n'oubliera rien de ce qu'il a subi tout comme il ne cessera de condamner ceux qui ont fait son malheur et qui ne le regrettent pas, persuadés qu'ils sont que la force est supérieure au droit et que l'Histoire ne change jamais», a indiqué Me Ksentini dans un communiqué rendu public lundi. Pour Me Ksentini «les temps sont déjà venus où les victimes triomphent toujours de leurs bourreaux par la victoire morale qu'elles remportent en fin de compte et qui ajoute ironiquement à la tragédie de leur vécu». «La France, telle que gouvernée par ses élus actuels, se refuse de demander des excuses et d'exprimer des regrets à raison de tous les forfaits qui ont été accomplis au nom d'une prétendue œuvre de civilisation qui n'a jamais été autre chose qu'une imposture et une agression contre un pays arabe”, a-t-il souligné. Qualifiant la colonisation de «crime historique» perpétré par la France contre le peuple, Me Ksentini a estimé que «la décolonisation forcée n'a pas mis fin à ce crime dont les effets désastreux font encore souffrir, et pour longtemps le peuple algérien». Me Ksentini a noté que le peuple algérien a été «victime d'une entreprise inhumaine, initiée et entretenue par le fer et par le feu contre une population désarmée, matériellement démunie et dont le seul tort avait été celui de se trouver de l'autre côté de la Méditerranée en face d'un Etat belliqueux et prédateur alors titulaire de l'une des armées les plus modernes au monde».