Née le 31 janvier 1955 à Boufarik, Mme Assia Merahba née Belkacem a vécu sa jeunesse au sein d'une famille nombreuse à Blida où l'école et le sport étaient de mise. Elle y poursuivit ses études primaires et secondaires tout en pratiquant le volley-ball. Envisageant une carrière sportive, elle fut formée et diplômée au niveau du CNEPS de Ben Aknoun, et fit partie de la première promotion de l'Institut des sciences et de la technologie du sport. Athlète d'élite, elle joua en équipe nationale de volley-ball et fut médaillée d'or lors des jeux Africains d'Alger en 1978. En se mariant en 1980, elle entra dans la famille Merahba où les études et le sport sont également de mise, ses obligations familiales l'obligent pour une période à se retirer du monde sportif pour élever ses deux enfants Ali Habib et Sarah. Ce n'est qu'en fin des années 1980 qu'elle reprit du service en rejoignant le sport universitaire pour diriger les équipes de volley-ball féminine de Bab Ezzouar et l'équipe nationale cadettes. En 1994, elle se rend à Cuba pour se perfectionner. Elle en revient enrichie du savoir-faire cubain en matière de sport, ressourcée, galvanisée et plus forte pour mieux évoluer au sein du sport universitaire. De retour de Cuba, elle intègre l'association de promotion et développement du sport féminin de la wilaya d'Alger. Son dévouement et sa détermination lui firent occuper en peu de temps, la présidence de cette association régionale avant d'occuper la direction de l'association nationale du sport féminin, rayonnant pratiquement sur les 48 wilayas du pays. Cette association a pour objectif d'obliger la pratique sportive féminine dans les grands centres urbains et de permettre à la gent féminine des régions reculées la pratique du sport. Cette association s'est imprégnée de son savoir-faire, de son sens de l'écoute et de l'organisation et de ses grandes qualités humaines dont l'impact et l'efficacité ne sont plus à démontrer. Ses grandes qualités de cœur l'obligent à mener bon nombre d'actions à l'endroit du développement du sport féminin mais aussi à assurer beaucoup d'opérations caritatives au profit des démunis. Elle s'obligeait à des déplacements fréquents sur tout le territoire national pour s'imprégner de la réalité du terrain, d'avoir des discussions utiles avec les responsables et agents locaux aux fins de confiner des projets de développement sportifs avec les mesures les plus appropriées. De fréquents déplacements à l'étranger lui permettaient des échanges d'expériences et de se tenir informée des pratiques du jour aux fins de les appliquer sans plus tarder au développement de l'association. Elle était porteuse d'un message d'ouverture et de bienfaisance qu'elle ne cessait d'enrichir et de divulguer lors de ses déplacements tant en Algérie qu'à l'étranger en espérant toujours cibler et toucher le maximum de personnes. Parmi ces personnes, ce sont toutes ces petites écolières de nos villes et de nos campagnes pour qui le sport devenait libérateur, ce sont aussi ces jeunes filles du Sud qui ont pu voir la mer et celles de l'intérieur et des centres urbains qui ont pu découvrir le Sahara, ce sont encore toutes ces dames qu'elle avait mises à l'honneur et distinguées à leur juste valeur pour leur mérite quelque soit leur niveau d'instruction, social ou professionnel et bien d'autres femmes encore. L'Association du développement du sport féminin était son troisième enfant, elle s'en occupait et le chérissait pour être sûre de s'occuper du maximum de personnes tout en prenant soin de n'en oublier aucune. Elle avait fait retrouver le sourire à des petits et petites handicapés et redonner de l'espoir à des personnes âgées avec des petits attentions et gestes comme elle seule savait les faire. Il ne serait pas possible de lister toutes les personnes qu'elle a rendues heureuses et toutes celles qui l'aimaient de crainte d'en oublier bon nombre. Mme Merahba occupa le poste de présidente nationale de l'association jusqu'à ces derniers jours. Par son riche parcours et sa parfaite connaissance du terrain, elle devait au juste retour des choses, être nommée au ministère de la Jeunesse et des Sports sous la directrice du sport féminin, ce qui était sa passion et du sport pour handicapés, ce qui lui convenait parfaitement, à croire que cette sous direction avait été conçue pour elle. Malheureusement, le destin en a voulu autrement. Son dernier voyage fut à Khartoum (Soudan) pour soutenir l'équipe nationale de football. Elle n'aurait pas raté le déplacement pour l'Afrique du Sud. Assia est partie. Les parents, amis, collègues, voisins, anonymes et beaucoup d'autres personnes sont venus honorer sa mémoire, manifester leur soutien et compassion marquant par leur présence cette injuste absence. Assia aimait les fleurs et les bougies, elle sera toujours couverte par les fleurs des milliers de cœurs qu'elle a su rendre heureux, mille et une bougies brûleront toujours pour elle comme le flambeau qu'elle nous tend et que nous prenons en main pour la poursuite de son œuvre sportive et de bienfaisance que nous jurons de pérenniser. Assia, malgré ton jeune âge tu as beaucoup et bien fait. Repose-toi bien comme tu le mérites auprès de Dieu et n'aies aucune crainte pour tes trois enfants. Douce amie, je t'embrasse et ne te dis pas Adieu, pour moi, tu es toujours là.