Des voix continuent à s'élever contre la fermeture de la Maison des syndicats sise à Bachdjarah, à Alger, qui devait abriter les travaux du 1er Forum syndical social international, les 14 et 15 avril dernier. Cette fermeture a provoqué l'indignation d'ONG internationales. «Cette décision qui a été prise par le wali d'Alger sous la tutelle du ministère de l'intérieur doit être annulée», demande l'Intersyndicale des services publics (ISP) dans un communiqué rendu public. «Au nom de l'ISP et de ses 20 millions de membres, je vous écris pour demander à votre gouvernement de revenir sur cette décision. Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration Publique (SNAPAP) est affilié à l'ISP depuis juin 2002. Ses membres ont besoin de cette salle pour leurs activités syndicales. La fermeture de cette salle de réunion constitue une nouvelle ingérence injustifiée de la part de l'administration algérienne dans les affaires légitimes de notre affilié», peut-on lire dans ce même communiqué. L'ISP demande au gouvernement algérien de cesser «de harceler et d'intimider les syndicalistes qui mènent des actions syndicalistes légitimes». «Nous appelons le gouvernement algérien, ajoute l'ISP, à prendre les mesures nécessaires au bon respect des droits fondamentaux au travail, y compris les droits syndicaux.» Le CISA demande l'annulation de la décision Le Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (CISA) demande «l'annulation» de la décision «arbitraire» de la fermeture de la Maison des syndicats. «La fermeture arbitraire de la Maison des syndicats autonomes algériens doit être annulée», indique le CISA dans un communiqué rendu public hier. «Certains des prétextes allégués par le wali d'Alger, lit-on dans le communiqué, prêteraient à rire s'ils n'étaient la manifestation d'une volonté affirmée de nuire aux syndicats indépendants.» La CISA «dénonce fermement cette nouvelle violation des droits fondamentaux par le pouvoir algérien, en l'occurrence le droit à un syndicalisme indépendant et celui de tenir des réunions publiques dans des lieux privés».