Le responsable estime que «les négociateurs de proximité avec Israël sont claires et ont seulement besoin des décisions des deux parties», jugeant «inadmissible tout troc sur les droits des Palestiniens, El-Qods, le droit aux retour des réfugiés et la question de l'eau». Cette déclaration coïncidant avec l'appel de la médiation américaine pour la résolution de toutes les questions liées au statut final, d'ici 2012. Les multiples déplacements de l'émissaire américain au Proche-Orient, Gorges Mitchell, dont la plus récente a eu lieu jeudi dernier, ont eu pour seul effet la reprise des négociations «de proximité» entre Palestiniens et Israéliens après l'interruption des pourparlers directs suite à l'agression militaire israélienne contre Ghaza, sans pour autant avoir des retombées positives sur la vie des Palestiniens, qu'ils soient réfugiés, vivant à Ghaza sous le blocus israélien, en Cisjordanie ou à El-Qods, voire même sur les conditions extrêmes des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Cela a été possible grâce au silence complice des Etats-Unis, de l'Union européenne et le Quartette, sans parler de l'incapacité et des limites de la Ligue arabe. L'émissaire américain a au cours de sa récente tournée dans la région, achevée jeudi, évoqué avec les Palestiniens et les Israéliens les questions liées au statut final. Des parties appellent déjà «à aller vers des négociations directes», rejoignant, ainsi, l'appel lancé par Barack Obama quelques jours après la relance des négociations indirectes. Une approche politique sur fond de l'évolution de l'ensemble de la région, avec un Liban consolidé depuis la défaite israélienne lors de son agression militaire contre le pays du Cèdre en 2006, Damas qui résiste aux pressions occidentales, le dossier du nucléaire iranien et le recul du rôle de l'Egypte dans la région au profit de la Turquie et de Qatar. Viennent s'ajouter les effets induits par la crise entre le Fateh et Hamas, le rôle de l'Egypte n'a en rien été pour son apaisement. D'autre part, le ministre espagnol des Affaires étrangères, M. Maratinos, en visite en Jordanie, a exprimé son soutien aux négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens, souhaitant «leur réussite et leur aboutissement à des pourparlers directs». M. Maratinos a effectué ce déplacement en prévision du sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Berlin et le Caire, par la voix de leurs responsables de la diplomatie, respectivement Guido Westerwelle et Ahmed Aboul Gheit, ont exprimé leur souhait que ces pourparlers soient couronnés de succès. «Nous souhaitons au bout du compte un retour aux discussions directes», ont-ils déclaré au cours d'une conférence de presse qu'ils ont animé conjointement. Cette effervescence n'a pas pour autant arrêté la construction de colonies et la judaïsation d'El-Qods, et levé le blocus sur Ghaza.