«Nous exigeons des explications à cette situation d'entrave à notre carrière et qui va, sans doute, nous pousser à plier bagage ailleurs, où nos diplômes seront valorisés à juste titre», a menacé l'un des sept spécialistes qui se sont déplacés à notre rédaction afin de transmettre leurs doléances aux pouvoirs publics. En effet, le problème date du mois de décembre 2009 dernier quand ces 1 500 nouveaux spécialistes ont décroché brillamment leur diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS), en croyant innocemment en un avenir professionnel prometteur. La situation s'est annoncée plus complexe puisque ces nouveaux praticiens spécialistes attendent, depuis cette date, la répartition des postes pour effectuer le service civil. Une opération qui, d'habitude, se fait chaque mois de mars. «Nous ne réclamons qu'un droit que notre tutelle refuse de céder. Nous sommes au chômage depuis 4 mois déjà avec, pour chacun d'entre nous, un bac plus douze années d'études et croyez-nous, ce n'est pas la joie», crie un autre spécialiste en chirurgie générale. Ceci étant, ces jeunes spécialistes sollicitent le ministre de la Santé pour procéder à la répartition avant le mois de juin prochain, la réintégration de ces spécialistes au sein de leurs services ou carrément annuler et libérer les jeunes étudiants du service civil obligatoire. A titre de rappel, la loi stipule que le nouveau spécialiste qui n'a pas effectué son service civil, n'a pas le droit d'exercer dans un établissement public ou privé. Ce service civil a les mêmes caractéristiques qu'un service militaire mais est exigé aux filles comme aux garçons et se fait dans des établissements hospitaliers distribués sur le territoire national pour une période allant d'une à quatre années. Par ailleurs, nos visiteurs se sont interrogés avant de quitter le siège de notre journal sur les réels motifs qui ont poussé les responsables du département de Barkat, le DRH entre autres, à laisser traîner les choses et à laisser nos jeunes médecins sans emploi et les pousser à fuir vers d'autres cieux plus cléments.