Le gouvernement intérimaire du Kirghizstan craint une extension des violences dans le pays. A Och, la deuxième ville kirghize dans le sud, des affrontements ethniques entre Kirghizes et Ouzbeks ont déjà fait au moins 46 morts et près de 650 blessés. Un quartier à majorité ouzbèke de la ville est à feu et à sang. L‘état d'urgence est en vigueur dans la région, qui est l'ancien fief du président déchu Kourmanbek Bakiev. A l'entrée de la ville d'Och, se massent des centaines de voitures, selon la police. Ce sont des personnes qui viennent de villages environnants pour porter secours à leurs proches vivant en ville. Dans la capitale Bichkek, se déroule le même phénomène. Des centaines de personnes sont rassemblées dans le centre-ville et veulent se rendre à Och. Des hélicoptères armés survolent la ville saccagée. Des troupes et des blindés ont aussi été envoyés sur place, mais les forces gouvernementales ont du mal à reprendre le contrôle de la situation. Le Kirghizstan connaît donc une nouvelle vague de violence après la révolution d'avril dernier. Ce soulèvement, causant la mort de 87 personnes, avait entraîné la chute du président Bakiev.