La peinture animalière est l'art de prédilection de l'artiste Moussa Metriter qui expose à partir de jeudi après-midi à la cybergalerie Didouche-Mourad (Alger), une série de tableaux représentant des espèces rares d'animaux. «J'ai voulu, à travers ce second salon que j'organise, mettre en exergue la richesse faunique de notre pays tout en sensibilisant le public et, notamment, les jeunes sur l'importance de la protection des espèces animales, particulièrement celles menacées de disparition», a indiqué l'artiste qui exerce en qualité de conservateur au Jardin d'Essai du Hamma. Constituée de vingt et un tableaux, réalisés selon la technique de la peinture à l'huile et le style figuratif avec une touche impressionniste, la collection exposée présente divers animaux protégés tels que l'ibis chauve, la cigogne blanche, le héron braconné, le flamant rose, le cerf de Barbarie, le vautour fauve, l'outarde houbara, le mouflon à manchette et la huppe. L'artiste qui a peint d'après des photographies réalisées par ses soins ou des croquis pris au Musée de la faune et de flore du Jardin d'Essai ou sur le terrain, a aussi utilisé des techniques mixtes incluant outre de l'acrylique, de la peinture, de l'encre de Chine et du pastel mais aussi des os de sèche, un piège pour outarde ainsi que des fragments de peaux d'animaux. Le peintre, pour qui les techniques mixtes «font partie d'une démarche contemporaine», a aussi rendu hommage au patrimoine culturel national à travers des œuvres reproduisant les fresques du Tassili N'Ajjers. Moussa Metriter compte présenter cette exposition itinérante dans les parcs nationaux et les maisons de jeunes pour, a-t-il dit «faire profiter le maximum de visiteurs», et projette d'organiser d'autres expositions consacrées aux animaux tout en souhaitant intégrer dans ce salon d'autres artistes peintres. L'artiste compte à son actif plusieurs expositions individuelles dont celles intitulées «Faune et flore d'Algérie» et «Et si Alger m'était contée» et une autre, en hommage à l'artiste peintre Paul Cézanne.