EDF s'est engagé samedi à prendre une participation d'au moins 10% dans le gazoduc South Stream avant fin 2010 à travers une diminution de la participation du groupe italien Eni. L'entreprise publique a également signé un accord de coopération dans le domaine nucléaire avec le groupe public russe Rosatom. Ces signatures font partie d'un ensemble d'accords entre Paris et Moscou, à l'occasion du Forum économique de Saint-Pétersbourg dont la France est l'invitée d'honneur. En prévoyant le rachat d'au moins 10% de South Stream, EDF renforce sa position sur le marché du gaz naturel. Ce gazoduc doit ravitailler des pays d'Europe du Sud et d'Europe centrale en passant par la mer Noire. «Les études de faisabilité de la section sous-marine ayant commencé, nous pouvons dire que nous n'avons jamais été aussi proches du démarrage de la construction», a dit le PDG de Gazprom Alexeï Miller dans un communiqué. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine avait déclaré en avril qu'EDF prendrait 20% de South Stream. Prié de dire si cela pourrait être le cas, Alexeï Miller, a répondu : «Peut-être, peut-être. Ce sera 10% au moins.» Cet accord permet à EDF «de franchir une étape importante dans sa stratégie gazière visant à sécuriser ses approvisionnements, à la fois pour l'alimentation de ses propres moyens de production d'électricité et pour la commercialisation d'offres gaz naturel auprès de ses clients», a déclaré son PDG Henri Proglio dans un communiqué.