Aucune des dispositions prises par l'Etat ne peut faire l'unanimité. La décision de création de sociétés de prestation de services dans le monde agricole, dites les unités ou sections de motoculture dont la gestion est assignée aux CCLS de wilaya. C'est l'aboutissement d'un processus créé suite à une demande plus accrue de la part des agriculteurs eux- mêmes. Aucun des céréaliculteurs, petit entendons-nous, ne peut acquérir un tracteur avec tous ses accessoires et une moissonneuse-batteuse avec ses accessoires. Le prix de revient est assez élevé et avec les capacités réduites du céréaliculteur, c'est aller vers l'aventure. Donc la dotation des CCLS de tracteurs agricoles, de socs pour les labours, de semoirs, de répondeuses et d'autres machinismes qui sont utilisés dans des saisons précises et pour de grandes surfaces bien entendu. Donc la possession collective de ces moyens pose le problème d'entente et de symbiose entre les différents partenaires, sachant que le monde des paysans est basé sur l'égoïsme. Les agriculteurs ne pourront pas se liguer en coopérative. Les différentes expériences entreprises depuis l'indépendance n'ont pas abouti. Aujourd'hui à Djelfa, certains chercheurs de poux sur les têtes chauves arguent que la dotation en machines agricoles de la CCLS n'est pas adaptée aux réalités de Djelfa. Ces moralistes ne déclarent jamais que les prix qu'ils appliquent pour la location de leurs tracteurs agricoles ou vieilles moissonneuses-batteuses qui perdent plus de 20% des récoltes sont très chers et très élevés. Ils taisent les incendies causés par leurs machines lors des moissons. Mais ils ne manquent pas d'arguments pour faire changer d'avis à ceux qui les entendent. Actuellement, ce sont les grands céréaliculteurs (gros propriétaires fonciers) qui bénéficient de ces machines et ceux qui ont écouté les moralisateurs louent chez eux leurs vieux tacots.