Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) a annoncé, hier, la création d'une société de conseils agricoles. Cette société aura pour tâche de prodiguer des conseils aux agriculteurs en matière de crédits bancaires, d'assurance agricole, de changement de statut foncier et des multiples dispositifs d'aide et d'incitation. Sa mission est de répondre à une série de demandes exprimées par les agriculteurs.«Elle les aidera à élaborer leurs dossiers, à être proches de toutes les nouvelles mesures. Elle peut s'organiser d'une manière différentielle en fonction des zones», explique le premier responsable du MADR qui préconise «l'ouverture de notre agriculture sur les nouvelles technologies et techniques». «C'est cette mécanique que nous essayons d'asseoir et de rendre durable», a-t-il indiqué. Intervenant sur la radio chaîne III, M. Rachid Benaîssa a indiqué, par ailleurs, que ses services sont en train de revoir actuellement le fonctionnement des unités industrielles de tomate ainsi que celles liées au calibrage et à la transformation de la pomme de terre. L'objectif assigné à cette action, souligne t-il, est «la dynamisation des petites unités industrielles et les petits transformateurs». Le ministre a laissé dire que certains opérateurs ont commencé l'exportation de la pomme de terre et a fait état de la réouverture de certaines entreprises publiques de transformation à travers un programme de réhabilitation, après avoir inventorié les unités à l'arrêt. M. Benaîssa a soutenu par, ailleurs, que la nouvelle campagne labours-semaille sera très importante, après deux années de la mise en place des dispositifs d'aide aux agriculteurs. C'est une campagne qui intervient «après deux années de production satisfaisante. Mais aussi la mise sur pied de plusieurs dispositifs, dont le plus important demeure la construction d'un système de régulation», selon le ministre de l'Agriculture. La prochaine saison agricole, dont le coup d'envoi est prévu pour jeudi prochain, verra «le lancement du programme de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique», a déclaré le ministre. Le ton sera donné pour la sécurisation des fellahs et la création de mécanismes pour concilier l'offre et la demande. Faisant suite à la mise en place du système de stockage de la pomme de terre, l'organisation des calendriers agricoles, ainsi que la transformation industrielle. Le ministre de l'Agriculture a indiqué que 200 milliards de DA ont été alloué au secteur: 60 pour le renouveau rural, 120 pour l'appui aux filières et le reste pour la ressource humaine. Il a tenu à souligner que la BADR est là pour accompagner les agriculteurs en termes de crédits. Il a fait état, également, de la réception des premiers dossiers portant sur la reconversion du droit de jouissance au droit de concession. D'autre part, le ministre a annoncé le maintien du niveau de production d'orge et du blé tendre et compte récupérer des surfaces pour le maïs. Le ministère de l'Agriculture a opté dans ce cadre pour la pro-filière. Elles sont environ une dizaine de filières qui devront être restructurées afin de réduire la facture alimentaire. Tout compte fait, Benaïssa s'est dit très satisfait du bilan de l'année 2010, notamment en matière de production céréalière. Dans ce domaine, le ministre a tenu à rappeler les différentes actions qui ont été menées pour maintenir ce rythme de production, voire l'accroître. Il s'agit, entre autres, de la réhabilitation des coopératives des céréales, la création d'une filière de semences, la création d'une unité de motoculture, l'encouragement de l'irrigation d'appoint. Ces éléments ont permis «aux céréalicultures de se sentir en confiance. Et la réaction commence à devenir professionnelle», dit-il tout en assurant s'attendre à des résultats nettement meilleurs que ceux d'habitude pour cette année. Concernant le lait, le ministre a soutenu que les laiteries qui utilisent uniquement la poudre seront exclues du dispositif incitatif, contrairement aux laiteries qui collecte du lait cru qui seront accompagnées et encadrées.