Le staff technique national pourra connaître dans les prochains jours, un changement notable aussi bien sur le plan de sa composante que de sa configuration. Le débat qui anime, aujourd'hui, aussi bien les chaumières que les salons cossus ne laisse plus personne indifférent. Mais avant d'envisager l'avenir du staff technique et de l'équipe nationale, il faudra, pour ne pas reproduire les erreurs du passé, dresser un bilan exhaustif et sans complaisance de cette dernière participation à la Coupe du Monde et de la dernière Coupe d'Afrique des nations. Cette œuvre ne pourra être réalisée sans revenir aux objectifs fixés à Saâdane et son équipe. Aujourd'hui et avec du recul, nous pouvons affirmer que l'équipe nationale a manqué de ce petit «chouiya» qui aurait pu lui permettre de survoler son groupe et se qualifier au second tour. Elle a développé un grand volume de jeu qu'elle n'a pas transformé en buts. Toutefois, ce constat et les conclusions qui peuvent en être tirées sont du ressort exclusif du staff technique et des instances dirigeantes du football. Cette étape ne pourra être franchie qu'à l'issue d'une réunion sereine du bureau de la Fédération algérienne de football qui aura à faire le constat de notre participation en Coupe du Monde et définir l'avenir de l'entraîneur national Saâdane. A ce titre, selon des sources fiables, la piste de l'entraîneur étranger est définitivement écartée pour moult raisons parmi lesquelles le volet financier. Les entraîneurs pistés ont tous formulé des exigences financières qui ne peuvent satisfaire les moyens de la FAF fixés par une loi adoptée du temps du ministre des sports Yahia Guidoum et qui fixe un seuil des salaires à 10 000 euros/mois. Exit donc les noms de Troussier, de l'Argentin Pekerman, Hervé Renard, Zinedine Zidane ou encore de Didier Deschamps actuellement dans le viseur du club anglais de Liverpool. Les mêmes sources précisent que les concertations, à l'heure actuelle, s'articulent autour de deux éventualités, la désignation de Rabah Saâdane au poste de directeur technique national ou la désignation d'un staff collégial à la tête de l'EN. Pour la direction technique nationale qui verra le jour dans la perspective de la professionnalisation de notre championnat national, une véritable réflexion est engagée autour de ses objectifs, son fonctionnement, ses missions et de sa composante. Par le passé, les différentes tentatives de mettre en place, une structure similaire ont toutes buté sur des problèmes de compétence, d'incompatibilité d'humeur et de personnes. Pour cette fois, on veut mettre en place une DTN articulée autour de compétences avérées et le mieux indiqué pour la piloter, à l'heure actuelle, est l'entraîneur national Rabah Saâdane qui est bardé de diplômes et aux connaissances reconnues aussi bien par les scientifiques que les empiriques. L'autre alternative qui s'offre aux décideurs du football est la désignation d'un staff technique national élargi qui viendrait prêter main forte à Rabah Saâdane. Des sources fiables et concordantes ont affirmé que cette option permettrait de s'appuyer sur des entraîneurs locaux qui ont fait leurs preuves au niveau des clubs et des différentes sélections nationales. Des noms ont même été avancés à l'instar de Menad, Benchikha et même de Mustapha Dahleb qui serait appelé à mener un travail de prospection et de suivi auprès des joueurs algériens établis à l'étranger. Le choix de ces hommes n'est pas fortuit et répond à des considérations de compétence et de disponibilité. Ils sont également complémentaires et sont connus pour leur sens de la communication et leurs résultats au niveau des clubs qui plaident pour eux. Ces derniers pourront dans la configuration du futur staff technique national apporter leur expérience. De par son statut d'ex-international, l'ancien toréador Menad peut apporter sa touche au jeu offensif de l'équipe nationale qui pourra gagner en rigueur tactique grâce au concours et au savoir de Benchikha, un fin tacticien à la ruse et aux qualités reconnues. L'équipe nationale pourra également profiter de l'aura de Mustapha Dahleb, un joueur qui est resté, malgré son éloignement très à l'écoute de l'évolution du football national. L'avenir du staff technique pourra se décider dans les prochaines heures si on se fie aux révélations de certaines sources qui précisent que pour cette fois, les décideurs sont convaincus qu'il serait inopportun de faire table rase sur tout ce qui a été réalisé à ce jour et que l'avenir de notre football qui a acquis des lettres de noblesse se construit, aujourd'hui, en tenant compte des leçons du passé.