,« Hier, c'était la finale mais ce n'était certainement pas la fin, c'était le début d'un meilleur avenir pour l'Afrique du Sud et l'Afrique», a promis lundi matin le président Jacob Zuma. Les défis sont de taille dans un pays où, seize ans après la chute de l'apartheid, plus de 40% de la population vit toujours avec moins de deux dollars par jour et les services publics restent défaillants dans les quartiers les plus déshérités. Avec ou sans le Brésil qui ouvrira ses portes à Dame coupe en 2014, l'Afrique du Sud continuera à étaler ses références et son histoire. Les millions de supporters venus des quatre coins du monde portent en chacun d'eux, un brin d'histoire de ce magnifique pays et donc de cette belle Coupe du Monde-2010. Pour les uns, la déception est vite compensée par ce voyage dans le pays de Mandela. Héros de la lutte anti-apartheid, lequel d'ailleurs a surpris les 90 000 spectateurs en faisant une courte apparition mais combien significative. Une entrée accueillie sous les acclamations des 90 000 supporters qui scandaient «Madiba». Sa voiturette qui le transportait en compagnie de son épouse, effectuait tout en saluant ce beau monde, un tour du stade avant de rentrer chez lui pour suivre la finale. Sa présence, faut-il le souligner, était restée longtemps incertaine en raison de son grand âge (bientôt 92 ans) et du décès de l'une de ses arrière-petites-filles dans un accident de la route à quelques heures du coup d'envoi du Mondial. En deuil, il avait renoncé à assister la cérémonie d'ouverture le 11 juin. «C'est vraiment pour dire merci et rendre hommage à tous les fans», avait-t-il souligné. Alors qu'un peu plus tôt dimanche, Nkosi Zwelivelile Mandela avait accusé la Fédération internationale de football (Fifa) de «mettre la pression» sur Nelson Mandela pour obtenir qu'il soit présent à la finale. L'Afrique du sud, fière de son histoire et de la qualité de l'organisation de cette Coupe du Monde. Fière d'avoir prouver au monde entier que l'Afrique n'a rien absolument rien à envier aux autres continents. Elle vient de décrocher une confiance exceptionnelle des spectateurs que l'on peut appeler aisément touristes. Longtemps ignorée, aujourd'hui elle figure sur les agendas de tout un monde. «Maintenant que le pays a prouvé ce dont il est capable, il doit agir de la même manière pour fournir les services de base à son peuple», écrit le quotidien The Times. «Hier, c'était la finale mais ce n'était certainement pas la fin, c'était le début d'un meilleur avenir pour l'Afrique du Sud et l'Afrique», a promis lundi matin le président Jacob Zuma. Les défis sont de taille dans un pays où, seize ans après la chute de l'apartheid, plus de 40% de la population vit toujours avec moins de deux dollars par jour et les services publics restent défaillants dans les quartiers les plus déshérités. Mais ce pays va continuer à défier le temps pour préserver cette belle affiche et la développer pour que l'Afrique du Sud ne s'oubliera jamais. Dix-sept chefs d'Etat ainsi que de nombreuses stars étaient au stade de Soccer City, à Soweto, au sud-ouest de Johannesburg. La famille royale espagnole représentée par la reine Sofia et son fils, le prince héritier Felipe, et croiser le prince héritier des Pays-Bas Willem-Alexander et son épouse Maxima. Le stade, dont les portes avaient été ouvertes six heures avant le coup d'envoi du match, affichait déjà complet (84 490 spectateurs) pour la cérémonie de clôture, à deux heures du début du match. Les supporters des deux camps ont été renforcés par l'arrivée de contingents en provenance d'Europe. Trois avions transportant au total 1 100 fanatiques des Néerlandais ont décollé samedi soir d'Amsterdam. Ces supporters de dernière minute ont déboursé au total 1 700 euros pour le transport, deux nuits d'hôtel et le précieux billet d'entrée au stade de Soccer City. Au total, le président de l'Association des supporters néerlandais estime que 20 000 fans orange auront trouvé place dans les tribunes. Côté espagnol, six avions supplémentaires ont acheminé depuis vendredi environ 1 700 supporters supplémentaires pour rejoindre la marée «rouge et jaune», avec des forfaits compris entre 2 590 et 2 990 euros par personne. Une chose reste à faire : rendre hommage au plus grand humaniste vivant, Nelson Madiba Mandela. «Pour avoir réussi son pari.» Hichem H. A voir n Sport+ : PSG – Sporting Portugal à 18h n Eurosport : Mondial féminin, Etats-Unis – Ghana à 18h