En effet, en cette chaude saison d'été, fleurit le chiffre d'affaires des agences immobilières, grâce à de nombreuses affaires lucratives dans la location d'appartements sur le marché local. Selon nos informateurs, les ensembles immobiliers d'Annaba datent des années 1950, mis à part l'ancienne vieille ville qui avait été bâtie durant les années 1920. On souligne à cet effet que comparativement aux villes comme Alger, Oran et Constantine, la wilaya propose peu d'offres d'habitations à louer par rapport à une grande demande. Certains courtiers nous ont confié que nombreux sont les propriétaires qui difficilement acceptent de louer leur maison inoccupée à cause des contraintes que posent certains locataires qui ne veulent pas quitter par fois les lieux à l'expiration du bail de location. Beaucoup d'entre eux acceptent seulement de louer le logement pour usage professionnel. D'autres par contre refusent et préfèrent garder leurs appartements vides et fermés. Or, les tarifs à la location , ajoute-t-on, ne sont pas épargnés pour un citoyen simple qui notamment se trouve dans l'obligation de verser une avance d'une année plus un payement du 13e mois exigé par l'agence immobilière. A titre illustratif, un simple F3 peut de nos jours coûter de 25 à 35 000 DA au centre-ville. La location d'appartements de 2 pièces oscille entre nous 12 000 et 20 000 DA. Pour ce qui concerne les villas inoccupées, situées dans des quartiers résidentiels, seules les grandes sociétés peuvent les louer moyennant un loyer évalué entre 70 000 DA et 90 000 DA par mois mais plusieurs propriétaires préfèrent, dans la majorité des cas, louer un étage seulement, souligne-t-on auprès des agents immobiliers. Dans ce contexte, il faut signaler aussi que pas mal de fonctionnaires de l'Etat qui avaient bénéficié d'un logement social transgressent la loi en sous-louant leurs appartements à des tiers pour une somme mensuelle estimée à 80 000 DA, tandis qu'ils ne payent qu'un loyer dérisoire de 1 000 DA à l'OPGI. A ce titre, nous avons appris que ces derniers mois, des enquêtes fiscales ont été ouvertes pour déterminer les zones d'ombres constatées dans des ventes de biens privés, notamment des logements très chers par certains promoteurs exerçant à Annaba à hauteur d'un milliard huit cent mille centimes et qui avaient été déclarés au fisc à près de quatre cents millions de centimes seulement, tout en fournissant de fausses déclarations aux impôts. Anarchie dans l'activité immobilière A en croire nos informateurs, le marché de l'immobilier fait actuellement face à une flambée des prix dans les ventes et les achats des unités mises sur le marché. On constate que plusieurs clients achètent des habitations à plus d'un milliard de centimes même situées dans une zone extramuros. Cette flambée est due, d'après des gens du secteur, à de nombreux facteurs dont l'augmentation des prix des matériaux de construction. En outre, le prix du mètre carré ne cesse de battre des records d'une année à l'autre et c'est un millions de centimes le m2 dans une simple bourgade. Les récentes informations publiées par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme révèlent un nombre de 1 280 promoteurs immobiliers dont 82% privés et 18 % publics ainsi que 31 800 entrepreneurs immobiliers. A noter enfin que selon des professionnels de l'immobilier une réelle anarchie et une spéculation effrénée touche malheureusement ce secteur très sensible et trop convoité par des milliers de citoyens.