Des soldats français des forces spéciales ont bien aidé l'armée mauritanienne dans le raid mené, jeudi, contre une base d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dans le désert du Sahara. Le ministère français de la Défense l'a confirmé, hier, et parle d'un «soutien logistique et technique». Les premières rumeurs de cette intervention militaire contre un groupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique sont arrivées, jeudi après-midi, mais aucune autorité française ne voulait alors la confirmer. Finalement, hier matin, le ministère de la Défense a confirmé que des soldats français ont apporté un «soutien logistique et technique» à l'armée mauritanienne. Dans ce communiqué, le ministère français de la Défense explique que l'opération a permis de «neutraliser le groupe de terroristes» qui avait exécuté l'otage britannique Edwin Dyer il y a un an et qui «refuse de donner des preuves de vie» de l'otage français Michel Germaneau, âgé de 78 ans. Ce communiqué affirme, par ailleurs, que l'opération «a permis de faire échec à un projet d'attaque contre des objectifs mauritaniens». Selon nos informations, l'opération militaire franco-mauritanienne s'est déroulée dans le désert du nord du Mali. Elle visait à libérer Michel Germaneau, alors que ses ravisseurs ont menacé, le 12 juillet dernier, de l'exécuter dans 15 jours si la France ne se pliait pas à ses exigences, à savoir la libération de prisonniers en échange de l'otage. Quel a été le rôle exact de l'armée française dans l'opération qui s'est déroulée hier à l'aube ? Il est encore difficile de le dire. Selon le quotidien espagnol El Pais, les forces spéciales françaises ont participé activement à cette intervention. Six terroristes ont été tués mais l'opération a été un échec car elle n'a pas permis de libérer Michel Germaneau, ni de trouver la base où il était censé être détenu