Le taux de chômage n'a pas bougé d'un iota depuis mars en zone euro. Selon la dernière livraison d'Eurostat, il s'est encore maintenu à 10 % en juin. Il était de 9,5 % en juin 2009. Il également resté inchangé dans l'ensemble de l'Union européenne (UE), à 9,6 % en juin. Mais ces chiffres cachent une hausse de 6 000 demandeurs d'emploi en zone euro, à 15,77 millions, et une baisse de 32.000 dans l'UE. En France, le taux de chômage a en revanche augmenté à 10 % en juin, contre 9,9 % en mai, selon Eurostat. «La précédente hausse était survenue en janvier, ce qui montre un ralentissement de la progression du chômage», commente Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas. Toutefois, «ce taux de chômage utilise la définition resserrée du taux de chômage (celle du Bureau international du travail). En utilisant la définition plus large, rendant mieux compte du nombre de personnes employables, le chômage se situerait plutôt aux alentours de 15 %», ajoute l'économiste. Un raisonnement qui s'applique à l'ensemble des chiffres ce vendredi diffusés par Eurostat. Sur l'ensemble de la zone, la baisse du chômage en Allemagne, de 7,7 % en mai à 7,6 % en juin, a permis d'annuler l'effet de la hausse du chômage espagnol, qui est passé de 19,8 % à 20 %. Sur l'ensemble du deuxième trimestre, Madrid enregistre même un taux de chômage en hausse, à 20,09 % contre 20,05 % trois mois plus tôt. De grandes disparités subsistent donc entre les pays membres. L'Autriche et les Pays-Bas bénéficient des plus bas taux de chômage de la zone, à respectivement 3,9 % et 4,4 %. A l'autre extrémité du spectre, l'Espagne et la Lettonie subissent des taux de chômage supérieurs à 20 %. Sur un an, seuls quatre Etats ont connu des baisses du chômage: l'Autriche (de 5,1 % à 3,9 %), Malte (de 7,2 % à 6,5 %) et l'Allemagne (de 7,7 % à 7 %). A noter, aux Etats-Unis, le taux de chômage s'est élevé à 9,5 % en juin, et au Japon à 5,3 %.