Les Nations unies et plusieurs pays ont exprimé, hier, leurs vives préoccupations après l'attaque israélienne sanglante menée la veille contre un point de contrôle de l'armée libanaise à Aadaissé, dans le sud du Liban. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit "inquiet" de la situation tendue dans le sud du Liban, après l'agression israélienne contre l'armée libanaise dans la zone frontalière d'Aadaissé. "M. Ban est inquiet après les affrontements ayant opposé mardi à Aadaissé, dans le sud du Liban, des soldats libanais et israéliens", selon un communiqué de l'ONU. Le secrétaire général a déploré les pertes humaines causées lors de cet incident appelant à la "retenue" et à travailler avec la force intérimaire de l'ONU (Finul) afin de rétablir "le plus vite possible" le calme dans le Sud libanais. Par ailleurs, l'Iran et la Turquie ont vivement condamné l'agression israélienne de mardi, lors de laquelle deux soldats et un journaliste libanais ont été tués et plusieurs autres Libanais blessés. "La communauté internationale doit prendre une position ferme face à ces agressions" israéliennes, a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmedinejad, hier, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue libanais Michel Sleimane. Pour sa part, le ministère turc des Affaires étrangères a exprimé la profonde préoccupation" d'Ankara face aux incidents d'Aadaissé, "qui pourraient aboutir à l'instabilité de la région dans son ensemble dans ce contexte critique et sensible". "La Turquie exhorte toutes les parties à agir prudemment et à contribuer aux efforts visant à instaurer la paix et la stabilité dans la région", a ajouté le ministère turc dans un communiqué. De leur côté, les Etats-Unis se sont déclarés ''préoccupés'' à la suite de la nouvelle agression israélienne. Un acte vivement condamné également mardi par plusieurs pays arabes et organisations, qui l'ont qualifié de "violation flagrante par Israël des résolutions internationales". Au moins deux soldats et un journaliste libanais ont été tués mardi lors de l'attaque israélienne commise contre un point de contrôle de l'armée libanaise à Aadaissé, à la frontière séparant le Liban d'Israël. Selon un responsable de sécurité libanais, des roquettes lancées par des soldats israéliens étaient tombées sur une maison située dans la localité d'Aadaissé près d'une position de l'armée libanaise à la frontière avec Israël. Un porte-parole militaire a indiqué pour sa part que "des clashs ont éclaté entre les deux côtés à la frontière entre (la localité libanaise) d'Aadaissé, après que des soldats israéliens eurent tenté d'arracher un arbre du côté libanais". "Les soldats israéliens ont commencé à tirer, l'armée libanaise a riposté", a-t-il précisé. L'armée libanaise a averti mercredi que toute nouvelle agression israélienne contre son territoire "sera lourde de conséquences". "La riposte sera la même en cas de n'importe quelle agression à la frontière contre le Liban", a affirmé un porte-parole de l'armée libanaise en référence aux affrontements de mardi entre soldats israéliens et libanais. "Toute agression sera lourde de conséquences", a-t-il mis en garde. Notons que la radio militaire indique que l'armée israélienne a déployé d'importants renforts dans le secteur de la frontière libanaise. La Ligue arabe a poue sa part, demandé à la communauté internationale d'intervenir pour mettre fin aux violations israéliennes de la Résolution 1701 de l'ONU. "Ces violations sont condamnées et inacceptables", a déclaré Hisham Youssef, chef du cabinet du secrétaire général de la ligue arabe