Le milieu financier souffle un peu. D'après les chiffres révisés de JP Morgan, dont les Echos citent les estimations ce mardi , l'impact total des nouvelles règles liées à la réforme Bâle III couplé à celui de la réforme financière adoptée par les Etats-Unis en juillet dernier sera plus faible que prévu pour les principales banques mondiales. JP Morgan chiffre, désormais, l'impact total sur les résultats à 51 milliards de dollars contre 110 milliards prévu en février. Par ailleurs, l'impact sur le capital pour les 18 banques étudiées sera d'environ 208 milliards de dollars contre 377 milliards de dollars annoncés lors des précédentes estimations. La rentabilité des fonds propres devrait baisser d'un quart l'an prochain contre un recul de 60 % annoncé en début d'année. La rentabilité des fonds propres en 2011 devrait chuter plus fortement pour les banques américaines que pour les européennes. D'après JP Morgan, celle de Bank of America devrait chuter à 5,7 % contre 10,4 %, celle de Citi devrait passer de 9,7 % à 5,5 % tandis que celle de Goldman Sachs devrait tomber à 9,3 % contre 12,6 % actuellement. Les européennes devrait parvenir pour leur part à rester plus proches des 10 %. La rentabilité des fonds propres de Deutsche Bank serait de 8,1 %, celle de UniCredit de 9,2 % tandis que celle de Société Générale s'établirait à 9,7 %. Les banques BNP Paribas (10,4 %) et Crédit Suisse (18 %) seraient même au-dessus de ce seuil.