La situation est telle en terre d'Islam que l'on a du mal à de penser écologie. Mais détrompons-nous, l'écospiritualité s'y est installée depuis belle lurette. Les musulmans les plus authentiques par la foi et la ferveur religieuse fondée sur la tolérance, la volonté de bien faire, l'altruisme, ont beaucoup œuvré pour la défense de la nature symbolisant la vie en perpétuel recommencement. A l'image de l'homme qui naît, se développe physiquement, moralement, spirituellement, intellectuellement avant de disparaître pour ensuite ressusciter grâce à Dieu, la nature comme environnement à protéger pour s'assurer une meilleure vie possible, connaît différentes phases d'évolution dont le développement suprême est celui de son plein épanouissement, avant de disparaître pour se recréer plusieurs fois de suite, selon la loi divine de l'éternel recommencement. Place et respect de la nature Dans le Coran, on a recensé près de 300 versets qui portent sur le respect et la conservation de la nature. Les auteurs arabes musulmans recommandent aussi avec beaucoup d'insistance et dans un style convaincant ce que la nature est capable de rendre à l'homme qui prend soind'elle. Ibn Nadins, El Farabi, Sont les exemples de ceux qui en ont pris part, considérant que la nature bien entretenue est essentielle à la méditation, qu'elle invoque la sagesse, la poésie, la spiritualité. L'écologie doit être considérée comme une science qui évolue au fil du temps et des conditions climatiques ainsi que des comportements humains ayant tendance à devenir destructeurs. Dans la sourate «Nah » qui fait la synthèse de tout ce qui est évident pour la protection de l'environnement en terre d'Islam, mais qui en dit long sur la sourate, Dieu a fait descendre du ciel l'eau nécessaire pour redonner vie à la nature. A partir de l'eau, Il créa toute chose, sous entendant la flore, la faune, les jardins. Ceci a été rappelé dans maintes sourates, ajoutant parfois que l'eau est donnée aux sociétés qui la méritent, il appartient à l'homme de prendre soin de ce liquide sacré pour perpétuer la vie humaine, végétale et animale. L'eau, c'est la vie Les 70 % du corps humain comme les 70 % de notre planète Terre sont de l'eau pure. Alors, comment ne pas être sensibilisé sur la nécessité de conserver l'eau et de ne pas la gaspiller pour perpétuer la vie ? «Les gaspilleurs sont les frères du diable» ,dit une sourate. Gaspiller l'eau, c'est donc être ennemi de la nature. Et que de végétaux sont créés grâce à l'eau pour le bien de l'homme et la diversification de la nature ! Les principales espèces végétales procurent une nourriture indispensable à la vie, comme l'oignon, les lentilles, le palmier, le figuier, l'olivier, le grenadier etc. Il faudrait ajouter quelques épices. La plupart des arbres sont créés pour procurer non pas seulement à manger, mais la fraîcheur et la retenue de l'humanité pour constituer la pluie nécessaire à la fécondation de la terre nourricière. La pluie, c'est la vie, l'espoir. Apprenons donc à relire le Coran dont les fondements essentiels sont l'opposition entre le bien et le mal, la vie sur cette Terre perçue comme un chacun qu'on travaille pour l'au-delà. Ce qui montre qu'il est urgent de développer l'ecospiritualité mettant chacun devant ses responsabilités face à un monde en pleine dégradation. Des principes éthiques doivent être inculqués depuis la plus tendre enfance, par des moyens pédagogiques performants pour que les futures générations comprennent bien le rôle qui sera le leur à l'avenir dans la protection d e l'environnement.