M. Benatallah s'est enquis, sur place, de l'état d'avancement des travaux de réalisation de la nouvelle chancellerie, dont la réception est prévue en juillet 2011, affirme-t-on dans ce communiqué qui précise que ce nouveau siège du consulat «sera moderne et plus fonctionnel, à même de répondre aux attentes de la communauté algérienne» établie dans cette région du Maroc, en termes de gestion consulaire. Le secrétaire d'Etat s'est rendu à Berkane, à 60 km au nord d'Oujda, où il a visité une famille algérienne victime d'une mesure d'expropriation prise par les autorités marocaines, en vertu du dahir royal du 2 mars 1973. Les familles algériennes touchées par ce dahir, à l'inverse des ressortissants européens, n'ont pas été indemnisées à ce jour, note-t-on dans ce communiqué. La décision des autorités marocaines a affecté près de 20 000 hectares de terres agricoles appartenant à des ressortissants algériens, détenteurs de titres fonciers, rappelle le communiqué du ministère qui souligne que «de nombreux ressortissants algériens ayant bénéficié du droit de jouissance sur des terres ne dépassant pas les 10 hectares ont été amenés à renoncer à ce droit». La communauté algérienne établie dans cette région du Maroc compte 7 250 ressortissants immatriculés auprès du consulat, dont 70 % sont des femmes âgées et sans ressources, a indiqué la même source qui a affirmé, dans le même ordre d'idées, que parmi cette communauté, 5 500 sont sans emploi et ne comptent que sur le secteur de l'informel, les petits métiers et les tâches à la commission pour subvenir à leurs besoins. Le poste consulaire, précise le communiqué, accorde des aides aux nécessiteux, aux personnes âgées et aux malades. Cependant, des médecins, ingénieurs, pharmaciens et avocats forment une catégorie de ressortissants installée de longue date à Oujda où la communauté algérienne à grandement contribué à l'essor de cette ville. Dans la ville d'El Aïoun, située à 60 km à l'ouest d'Oujda, a-t-on encore affirmé de même source, le secrétaire d'Etat s'est recueilli sur le tombeau de Mohamed Ben Cheikh Ben Horma Ben Brahim Ben Tej, dit Cheikh Bouamama (1838-1908), contraint à l'exil, dans la région orientale du Maroc, avec une partie de la tribu des Ouled Sidi Cheikh, après une longue résistance à l'occupation française. M. Benatallah qui a rencontré des membres de la communauté algérienne établie à Oujda, à l'occasion d'un f'tour organisé à la résidence du consul, a souligné que «cette première visite d'un membre du gouvernement traduit la volonté de celui-ci d'accorder à cette communauté établie dans un pays frère et voisin, plus d'intérêt que par le passé». Les principales préoccupations exprimées par les membres de cette communauté ont porté sur la question de l'expropriation, la précarité de la situation socio économique, sur la facilitation des déplacements de ses membres vers l'Algérie, ainsi que l'octroi de quelques bourses à des étudiants nécessiteux. Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, a tenu une séance de travail avec les consuls de Casablanca et d'Oujda, leur recommandant en particulier, a-t-on souligné dans ce communiqué, d'accentuer leurs efforts pour inciter une frange résiduelle de cette communauté à s'immatriculer auprès des services consulaires et pour un suivi plus systématique des questions relatives à la protection de la communauté algérienne établie au Maroc. M. Benatallah est depuis deux jours au Maroc, dans le cadre d'un périple maghrébin, devant le conduire également en Tunisie, pour s'enquérir des conditions de séjour des ressortissants algériens et de leurs familles établis dans ces deux pays voisins.