Le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a estimé que le démarrage, hier, de la première centrale nucléaire iranienne, construite avec l'aide de la Russie à Bouchehr (sud), illustrait la poursuite du programme nucléaire civile de Téhéran. «En dépit de toutes les pressions, sanctions et difficultés imposées par les pays occidentaux, le démarrage de la centrale de Bouchehr illustre la poursuite du programme nucléaire pacifique de l'Iran», a affirmé Ali Akbar Salehi lors d'une conférence de presse. «C'est un symbole de la résistance de la nation iranienne et de sa détermination à atteindre ses objectifs», a poursuivi M. Salehi. Par ailleurs, le responsable iranien a salué la Russie pour avoir achevé ce projet entamé il y a 35 ans par l'Allemagne et qui a connu entre-temps de nombreuses vicissitudes. Plus tôt, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a annoncé dans un communiqué le début des opérations de chargement du combustible dans le réacteur de la première centrale nucléaire iranienne à Bouchehr. «L'opération de transfert du combustible nucléaire vers le réacteur a été réalisée le 21 août en présence du vice-président Ali Akbar Salehi, chef de l'OIEA, et de Sergei Kiriyenko, chef de l'agence nucléaire russe Rosatom, qui a dirigé la construction de la centrale», a indiqué le communiqué. Cette opération, première étape du chargement du réacteur, fait désormais officiellement de la centrale de Bouchehr une installation nucléaire. Par ailleurs, le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi a réaffirmé, hier, que son pays «produirait de l'uranium enrichi à 20 % en fonction de ses besoins et non pas éternellement». Annonçant à cet occasion que «nous n'avons pas l'intention de convertir tout notre uranium en uranium enrichi à 20 %», lors d'une conférence de presse à l'occasion du lancement de la centrale nucléaire de Bouchehr. Affirmant que son pays continuerait, en dépit des résolutions de l'ONU, à produire de l'uranium faiblement enrichi à 3,5% pour répondre aux besoins futurs en combustible de la centrale de Bouchehr et des autres installations nucléaires iraniennes