, Il entraînera l'équipe nationale du Cameroun. Il a pour mission de faire atterrir cette équipe camerounaise sur le podium de la CAN 2012. Un pari difficile mais il s'y engage. Ce nouvel entraîneur n'est autre que l'espagnol Javier Clemente. Agé de 59 ans, il a entraîné l'Espagne de 1992 à 1998 et brièvement la Serbie en 2006-2007. Ancien joueur de l'Athletic Bilbao, il a entraîné de nombreux clubs ibériques Athletic Bilbao, Espagnol Barcelone, Atlético Madrid, Bétis Séville mais aussi l'Olympique Marseille. En fin de saison dernière, il n'a pu sauver de la relégation Valladolid où il avait été appelé en avril. Il sera assisté par les anciens internationaux François Omam Biyick, et Jacques Songo'o, et ce selon un communiqué du ministre camerounais des Sports, Michel Zoah. L'info se limite à cette nomination mais pas un souffle sur la durée ni sur le montant négocié. Selon certaines indiscrétions, sa mission se terminerait à la fin de la CAN mais si le résultat est jugé satisfaisant, il serait reconduit. Voilà une formule qui met les autorités dans une situation délicate. Un étranger à la place d'un local, la question dérange et provoque des interrogations. Qui profitera de cette nomination ? Pourquoi ne pas investir dans un professionnel camerounais, s'interrogent les techniciens qui ne manquent pas. L'expérience vécue avec Ie Français Paul Le Guen, dont le contrat s'est achevé au terme du Mondial-2010 au cours duquel le Cameroun a enregistré trois défaites sur trois rencontres aurait pu servir de leçon pour les dirigeants du football camerounais, mais non, la colonisation culturelle est toujours omniprésente ; un étranger serait pour eux une garantie s'insurgent quelques professionnels. Le choix serait porté sur cet Espagnol qui a la réputation d'être autoritaire, «un trait de caractère que la Fédération recherchait sans doute après la débâcle en Afrique du Sud. Après le Mondial, le ministre avait affirmé devant l'Assemblée nationale qu'un «climat délétère» s'était «installé entre les joueurs et Le Guen et que ce climat avait eu pour conséquence le «rejet des consignes de l'entraîneur par certains joueurs». Enfin, dans son communiqué mardi, Zoah indique que «le nouveau staff technique des Lions indomptables prend service au moment où une réflexion de fond portant restructuration du football camerounais, en général, et de l'équipe nationale en particulier est en phase d'aboutissement» Voilà ce qui est dit sans convaincre, mais le terrain lui tranche souvent. Confier l'équipe nationale a un étranger c'est isoler le professionnel local. C'est ce qui fait dire à Pape Diouf , l'ex-président de l'OM «Les dirigeants du football africain manquent-ils à ce point d'imagination, de bon sens ou de discernement pour croire que la solution réside forcément en dehors de l'Afrique ? Tout d'abord, il convient de souligner, devait il ajouter ,que ce genre de choix relève rarement d'un projet d'avenir. C'est même souvent la réponse ultime à un désarroi et à une inquiétude générale qui ont gagné à la fois l'opinion et le pouvoir politique. Cette sorte de sauve-qui-peut, même si ses effets ont été bénéfiques au Cameroun avec l'engagement de Paul Le Guen, n'est pourtant pas la panacée.» Voyons les choses de plus près. C'est quoi un bon entraîneur? De nos jours, les méthodes de préparation se sont uniformisées. Sur les plans technique, tactique, physique, athlétique et médical, on s'y prend à peu près de la même manière sur tous les continents, les seules différences pouvant venir de l'importance des moyens financiers et matériels dont on dispose.» Enfin pour conclure disant tout simplement qu'on a beau modeler, construire, bâtir une équipe, on n'invente rien. Il est un domaine cependant qui échappe à la maîtrise technique et tactique, mais où l'entraîneur peut démontrer sa supériorité et son efficacité. C'est le domaine psychologique et mental. Là où il tire le maximum de ses joueurs, et partant, de son équipe. L'exercice consiste en premier lieu à mesurer la capacité de réception et de compréhension de chaque membre de l'effectif, titulaires et remplaçants compris, et à en tenir compte. Malheureusement chez nos voisins tunisiens et marocains c'est la même ambition qui domine. C'est en somme les raisons qui font que notre journal opte pour la stabilité.