, Au cours de la semaine dernière, selon des sources sécuritaires, les éléments de la Gendarmerie nationale ont procédé à la démolition de baraques qui abritaient les étals des vendeurs. Par la même occasion, les gendarmes ont procédé à la saisie d'une quantité importante de viande blanche entreposée dans des conditions d'hygiène lamentables et destinées à la vente. `Les Algériens connaissent durant ce mois sacré du Ramadhan un engouement particulier aussi bien pour les viandes rouges que pour les viandes blanches. Tous les moyens sont bons pour bien garnir les plats du f'tour à moindre prix, du moins, à des prix raisonnables. Ainsi, de nombreux Algérois, voulant économiser quelques sous, parfois même au détriment de leur santé, se ruent vers des marchés de viande où les règles d'hygiène les plus élémentaire se trouvent bafouées. Le marché de la dinde de Magtâa-Kheira était le parfait exemple de «la bêtise humaine» avant sa démolition, la semaine dernière, par les éléments de la Gendarmerie nationale. Quelques jours avant sa destruction, La NR s'est rendue à ce marché afin de rapporter fidèlement les infractions commissent par ces vendeurs à l'encontre des lois qui protègent le consommateur. Sur place, des dizaines de dindes égorgées, déplumées et vidées ornaient, sous une chaleur suffocante, les étals d'un marché de volailles pas comme les autres ! Magtâa-Kheira, samedi 21 août. Il est 10 h. Sous une chaleur suffocante, la voiture avance vers le très prisé marché de la dinde de l'Algérois et une odeur nauséabonde se fait de plus en plus insistante. Vous l'avez sûrement deviné ! Elle provient de l'abattoir de dinde à ciel ouvert de Magtâa-Kheira. En effet, cette odeur est perceptible à près de 600 mètres du lieu de l'abattage. Choqué par la grande baraque en brique recouverte de bâche, servant à la foi d'abattoir et d'étal pour les vendeurs, une plaque accrochée à l'entrée de cette enceinte attire notre attention : «Abattoir de la dinde de la commune de Douaouda». Sans commentaire ! Une fois à l'intérieur, des carcasses de dindes ornent les étals des vendeurs sous une chaleur suffocante. Aucun présentoir frigorifié n'est disponible dans ce marché. Pour chasser les mouches attirées par le sang , les vendeurs aspergent le sol d'eau, ce qui a rendu cet endroit encore plus répugnant. Au cœur de la baraque, une fenêtre donne directement sur une petite cour où une dizaine de jeunes s'attelle à la corvée de nettoyage des dindes égorgées dans des conditions d'hygiène lamentable. Pour Ali, un jeune père de famille venu de la wilaya de Tipaza : «acheter de la viande du marché de Magtâa-Kheira est devenu au fil des années une véritable tradition qui se répète à chaque Ramadhan. Cette habitude tient ses origines depuis ma jeunesse. Je venais avec mon père durant ce mois sacré m'approvisionner en viande blanche. Toutefois, au fil des années, les prix ont considérablement augmenté. Il n'y a presque plus de différence entre les prix des bouchers et ceux de Magtâa-Kheira.» Questionné sur les conditions de vente de cette viande, Ali nous a regardé avec un air d'étonnement avant de nous lancer : «Je n'ai jamais eu de problèmes avec cette viande». Au moment au nous mettons sous presse, le marché anarchique de la dinde de Magtâa-Kheira ne figure plus sur la liste de ce genre de commerce. En effet, au cours de la semaine dernière, selon des sources sécuritaires, les éléments de la Gendarmerie nationale ont procédé à la démolition des baraques qui abritait les étals des vendeurs. Par la même occasion, les gendarmes ont saisi une quantité importante de viande blanche entreposée dans des conditions d'hygiène épouventables alors qu'elle est destinée à la vente. En réaction à cette opération de saisie, les jeunes vendeurs de ce marché illicite ont agressé, à la fin de la semaine passée, les automobilistes qui empruntaient la route de Magtâa-Kheira. Il est très important que les services de sécurité sévissent contre ces marchés de viande anarchique au moins pour protéger le consommateur.