, Le parcours des précurseurs de la chanson chaâbie a été évoqué lors d'une conférence donnée lundi à l'Institut national supérieur de musique (INSM), dans le cadre du Festival national de la chanson chaâbie organisé à Alger du 25 au 31 août 2010. «Les précurseurs de la chanson chaâbie se sont investis toute leur vie dans cet art de façon désintéressée», a indiqué dans son intervention M. Abdelkader Bendaâmeche, musicologue et commissaire du festival, mettant en exergue le talent, la créativité et l'important apport de ces précurseurs au patrimoine culturel national. Le conférencier a rappelé, dans ce contexte, le parcours de cheikh Mustapha Nador, de son vrai nom Mustapha Saïdji, et dont le flambeau sera repris par Hadj M'Hamed El-Anka, qui a donné un cachet particulier à ce genre musical qui comptera aussi parmi ses grands noms Abderrahmane El-Meddah, Hadj M'rizek, Hssissen, Khelifa Belkacem et Boudjemaâ El-Ankiss. M. Bendaâmeche a aussi évoqué Boudali Safir, un homme de théâtre, analyste de musique, homme de Radio et journaliste, qui a été à l'origine de la création, dans les années 1940, au sein de la Radio, des orchestres de musique andalouse, moderne, kabyle, medh et bedoui dirigés respectivement par Mohamed Fakhardji, Mustapha Skandrani, Cheikh Noureddine, Hadj M'Hamed El-Anka et Khelifi Ahmed. «Il faudrait que les jeunes artistes citent le nom du parolier et du compositeur, chaque fois qu'ils interprètent leurs chansons et ceci en signe de reconnaissance pour leur travail», a souligné Bendaâmeche qui a aussi rendu un hommage appuyé au compositeur Kamel Hamadi. Ce dernier, pour sa part, a abordé l'apport personnel des interprètes de la chanson chaâbi, estimant que chaque artiste doit avoir sa touche personnelle. «Chaque artiste doit marquer de son empreinte personnelle sa chanson», a relevé Kamel Hamadi qui a évoqué ses débuts dans l'art musical, notamment son passage, en tant qu'animateur, dans l'émission «Poème et mélodie» diffusée au milieu des années cinquante. L'artiste invité a aussi parlé de sa chanson phare intitulée Yemma A'zizen (Ma mère bien-aimée) qu'il a écrite en 1957 et interprétée, pour la première fois en 1958 par El-Hadj M'Hamed El-Anka.