A Hennaya par exemple, à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, les vendeurs de fruits et légumes occupent le trottoir juste devant le marché couvert déserté. Sachant que cette localité dispose de deux marchés couverts mitoyens, le premier est abandonné depuis belle lurette et devient désormais un dépotoir par la force du temps. Mais ce qui est bizarre, c'est que tout juste devant ce marché, le commerce informel devient de plus en plus important, occupant le long des trottoirs, privant ainsi les piétons de leur passage sécurisé. Juste devant, autour du nouveau marché, d'autres commerçants de fruits et légumes, ont préféré la vente à ciel ouvert mais nuisent au décor par leur étalage pêle-mêle où se confondent poissons, fruits et légumes. L'espace intérieur, ne faisant pas l'affaire, est abandonné, et voilà l'étalage qui atteint l'autre bout du trottoir, fermant carrément le passage. A Sidi Said, un quartier populeux de la ville de Tlemcen, le même problème se pose, seulement là, le marché couvert est totalement fermé et exploité à d'autres fins. Les commerçants qui on bénéficié de rayons dans ce marché ont commencé d'abord à exposer leur marchandise à l'extérieur. Puis, chassés par les services compétents, ces commerçants ont préféré abandonner toute la localité obligeant les citoyens de se déplacer vers le marché couvert de la ville de Tlemcen pour tout besoin. Un autre problème qui surgit particulièrement durant ce mois sacré de Ramadan, c'est bel et bien la vente de produits anonymes de consommation. Ces produits sont préparés sur place et ne sont guère contrôlés par les services concernés. A quelques jours de la fin de ce mois de jeûne, ces pseudo-commerçants continuent leur besogne sans pour autant s'inquiéter des conséquences fâcheuses qu'ils provoquent, causant des malaises et intoxications qu'on peut vérifier au sein des urgences de la ville juste après la rupture du jeûne. Tant qu'il y aura des acheteurs, ces vendeurs continueront à nuire à la santé des citoyens. Ces derniers, mal ou pas du tout sensibilisés aux divers dangers qu'ils risquent en achetant des produits anonymes, sont attirés par surtout les prix alléchants proposés comme nous l'a affirmé un jeune tenant un sachet de jus, de couleur jaune, brûlant par cette chaleur caniculaire : «Pas de problème, une fois arrivé chez moi, je le mets au congélateur. Une bouteille de jus, c'est entre 80 et 110 DA, ce sachet par contre je le paye chaque jour à 20 DA. Vous voyez la différence.»