Le mois de Ramadhan se présente, cette fois-ci, au mois d'août, période chaude où généralement les fruits et légumes existent en abondance et à bas prix. Même en cette mi-juillet, comme tout le monde l'a constaté d'ailleurs, les prix des fruits et légumes ont baissé et sont abordables au niveau des marchés et souks hebdomadaires de la wilaya de Tlemcen, mis a part, bien sûr, au niveau des plages où les prix de toutes les denrées alimentaires «brûlent». Voulant connaître les raisons de cette baisse subite, la Voix de l'Oranie s'est rapprochée de quelques marchands des fruits et légumes du Souk hebdomadaire du mardi, à Remchi, et du marché couvert de Maghnia. Tout simplement nos interlocuteurs nous ont répondu que «les légumes, produits sous serres, ne supportent pas trop la chaleur», nous citant la courgette comme exemple qui est cédé entre 25 et 30 dinars le kilo. Ce légume est cueilli tôt le matin ou le soir en cette période de canicule. Et c'est pourquoi on le trouve en abondance et à bas prix sur les étals, à l'inverse des périodes froides où ce légume ne mûrit pas rapidement. Ils nous ont expliqué que tous les produits des producteurs des régions de Remchi, Fellaoucen, Tlemcen, Ouled Mimoun, Maghnia… arrivent rapidement à maturité et les producteurs sont donc obligés de les écouler s'ils ne veulent pas qu'ils pourrissent. A vrai dire, leur assertion confirmée auprès de quelques commerçants du marché de Hennaya sont corroborées par les prix que La voix de l'Oranie a relevés un peu partout dans la wilaya. Le prix de la pomme de terre se négocie entre 30 et 40 dinars, celui de la tomate entre 25 et 35 dinars, l'oignon est cédé à 20 dinars, les piments entre 55 et 70 dinars, la salade verte à 50 dinars le kilo et par endroit moins. En ce qui concerne les fruits, la pêche se négocie entre 25 et 70 dinars selon la qualité et le calibre, le raisin à 70 dinars, voire même 50 dinars par endroits. Les melons et pastèque sont vendus à des prix raisonnables par pièce et entre 35 et 65 dinars le kilo. Interrogés sur l'improbabilité d'une éventuelle augmentation des prix durant le mois de carême, nos interlocuteurs confirment que la baisse des prix continuera. «Il faut que les consommateurs restent élucides et ne doivent pas envahir les marchés les premiers jours du Ramadhan, car c'est l'une des causes qui poussent certains spéculateurs à augmenter les prix car la demande dépasse l'offre». Mais à l'évidence, cette situation n'a, en aucun cas, apaisé la méfiance des consommateurs.