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Scènes extravagantes de Ramadhan
D'après des témoins authentiques
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 09 - 2010

Ce sont des scènes devenues banales tant elles n'étonnent plus et qui donnent à réfléchir même si on en rit à gorge déployée. Certains de ceux qui les ont entendues raconter ont été angoissés, vu les apparences et les réactions imprévisibles des individus.
Et que diriez-vous d'une rixe subite où pour un paquet de dioul on en vient aux mains ? Cela s'est produit ainsi par une journée caniculaire de Ramadhan au cours de laquelle un homme de forte corpulence qui cherchait des feuilles de dioul parce qu'il en avait une forte envie. Le hasard le conduit près d'un enfant qui venait de conclure pour toute sa quantité de diouls avec un autre homme. «Un paquet de dioul», dit le nouvel arrivant au garçon qui lui répond que tout avait été acheté par cet homme qu'il lui avait montré du doigt. «Tu achètes tout ça», lui dit l'homme fort. «Je t'ai devancé et j'ai tout pris», lui rétorque l'autre. Et après quelques propos durs on en vient aux insultes, puis aux coups de poing. Très vite un attroupement s'est formé et pour arrêter le triste spectacle, des passants complaisants se sont interposés pour les séparer. Heureusement, d'ailleurs, car les deux lutteurs qui avaient piétiné tout le dioul en question avaient le visage en sang pour une baguette. Quant au garçon vendeur, il avait pris la fuite après avoir empoché le prix de sa marchandise.
Un crime pour une parole vexatoire
Un chauffeur qui a assisté à la scène horrible nous raconte cette histoire invraisemblablement de crime commis par quelqu'un qui, apparemment n'avait pas la tête d'un tueur. Il avait agi sous l'effet de la colère, ou d'une déception qu'il venait de vivre et qui l'avait rendu malade ou d'un manque de sa drogue quotidienne comme la chique forte dose. Avec le Ramadhan, c'est la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase.
L'assassin malgré lui venait de prendre cinquante baguettes de pain qu'un boulanger venait de lui compter sur le comptoir, lorsqu'un autre client inconnu et qui attendait de se faire servir, eut la maladresse de lui dire : «Quel affamé ! (akhi djiaane)». Et s'étant senti gravement provoqué, le premier sortit un grand couteau et, sans état d'âme, il l'enfonça dans le ventre de l'autre qui tomba par terre. C'était chez le boulanger. Tous les hommes, femmes, enfants qui faisaient la chaîne prirent la fuite, au lieu de regarder cette victime baignant dans le sang.
On peut imaginer la suite en faisant l'effort de méditer sur le sort des deux familles : celle de l'auteur de la malencontreuse remarque et celle de l'assassin, devenues toutes les deux malheureuses par la faute de deux acteurs qui auraient pu se côtoyer en s'ignorant totalement et en gardant à l'esprit la portée religieuse du mois sacré de Ramadhan, un des cinq piliers de l'Islam par lequel le croyant apporte la preuve de sa foi et de sa soumission à Dieu Tout-Puissant qui envoie les homme sur Terre comme serviteurs.
Le musulman doit faire preuve de sagesse
Quiconque fait le Ramadhan pour blasphémer, commettre des sacrilèges, insulter, frapper, dire qu'il a trop soif ou qu'il a faim, va à l'encontre des principes de la religion. Le mois de Ramadhan est le mois de la piété et des bonnes actions. C'est l'occasion qui nous est donnée pour se rapprocher de Dieu par les prières, l'esprit altruiste, le courage de supporter la soif et la faim de ceux qui les subissent toute l'année. Ne faites pas comme ce père de famille qui a failli tuer à coups de canne sa fille, sous le prétexte que celle-ci lui avait désobéi. Il l'avait chargée d'une tâche qui dépassait ses forces, en plein mois de Ramadhan.
N'avez-vous pas entendu à longueur de journée des gens dire que le Ramadhan n'est plus de notre temps, qu'il devrait être réformé comme l'avait fait le Président d'un pays qui accorda aux citoyens la liberté totale de le faire ou de ne pas le faire.
Certains, d'ailleurs, et, dans tous les pays musulmans profitent de la moindre occasion pour boire ou manger en plein mois de Ramadhan. Un homme de lettres algérien, de renommée mondiale, affirme avoir voyagé de Tunis à Rabat, par avion et en compagnie de citoyens musulmans d'un pays arabe. A l'exception de notre écrivain, tous les autres avaient mangé le repas de midi qui leur avait été servi, sous le prétexte que l'Islam permet la rupture du jeûne lorsque le musulman est en voyage et à condition de faire plus tard un jeûne compensatoire.
En fait, ce n'était qu'un prétexte pour manger, car cette permission devait concerner les voyages à dos de chameaux ou de toutes bêtes de somme devant traverser des centaines ou des milliers de kilomètres sur un soleil ardent, et non des passagers confortablement installés dans des fauteuils d'avions.
Il existe des tolérances qui concernent exclusivement les hauts fourneaux ou les usines où hommes et femmes se meuvent pour l'accomplissement de tâche difficile sous de hautes températures. Un ami m'a rapporté l'histoire d'un ancien émigré de la première décennie du siècle dernier et qui, à son retour au pays, jeûnait 3 mois chaque année ; le mois de Ramadhan de l'année, plus deux mois compensatoires pour les années au cours desquelles il s'était émigré en Europe pour faire vivre sa famille par un métier difficile. Jamais il ne s'était plaint du Ramadhan parce qu'il l'avait fait par conviction, dans des conditions parfois éprouvantes.


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