, Des dramaturges réunis jeudi en soirée à Oran pour une table ronde intitulée «Panorama du théâtre algérien», ont plaidé pour «la promotion de la création artistique afin de répondre aux attentes du public». Cette rencontre organisée par l'Institut de développement des ressources humaines (IDRH), a regroupé une assistance nombreuse composée de représentants d'associations culturelles, d'artistes et d'universitaires. Djamel Bensabeur qui est commissaire du Festival national de théâtre amateur de Mostaganem, fondé en 1967, a mis en exergue l'importance de la formation des jeunes troupes théâtrales algériennes. Il a rappelé, dans ce contexte l'organisation chaque année du concours national Kaki d'Or qui a pour objectif de «stimuler la création artistique et de mesurer la capacité des jeunes auteurs». L'intervenant a fait savoir que le Kaki d'Or"a donné lieu ces trois dernières années à la production de plus de 80 textes de théâtre qui sont mis à la disposition des metteurs en scène, annonçant en outre le lancement prochain d'un programme de formation axé en priorité sur la dramaturgie. De son côté, Azri Ghaouti qui est directeur du Théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran (TRO), a mis en évidence dans sa communication «le regain d'intérêt du public pour l'art théâtral et les moyens mobilisés par les pouvoirs publics pour promouvoir les activités artistiques». «Pas moins de 120 festivals culturels ont été créés à l'échelle nationale, alors qu'au plan des infrastructures de nouveaux espaces seront bientôt opérationnels», a-t-il précisé. Pour sa part, le dramaturge et romancier Bouziane Benachour a affirmé avoir recensé près de 60 compagnies indépendantes activant aujourd'hui dans le pays qui abrite une dizaine de festivals dédiés au 4e art, d'envergure régionale ou nationale, en langue arabe ou en tamazight, au profit du public adulte et des enfants. Le volet formation a été également développé au cours de cette table ronde par Lakhdar Mansouri, professeur d'art dramatique à l'université d'Oran, qui a fait savoir que cet établissement compte 18 docteurs et 60 diplômés de rang magistral dans le domaine théâtral. Le responsable de l'IDRH, Mohamed Bahloul, a quant à lui insisté sur l'importance de cette rencontre en mettant notamment l'accent sur l'évolution du 4e art algérien qui fut, a-t-il rappelé, «un creuset de la formation des hommes et des femmes engagés dans la lutte de libération nationale».