C'est ce qui ressort des déclarations de plusieurs parlementaires parmi les 13 membres de la commission des Affaires étrangères, de l'Immigration et de la Coopération. Ils étaient en visite de travail durant 4 jours du 15 au 19 de ce mois dans la wilaya d'Annaba dans le cadre d'une enquête sur les conditions d'accueil de nos immigrés sur les différents ports et aéroports du pays. Annaba serait leur 3e et avant-dernière étape après Alger et Oran. «Au vu de ce que nous avons vécu au contact direct de la réalité du terrain de nos aéroport et ports, il est certain que les débats sur le dossier des conditions d'accueil aux frontières seront très chauds. Les ministres de l'Intérieur et des Transport seront interpellés. Le premier sera appelé à répondre sur des questions liées aux comportements des préposés aux contrôles aux frontières. Le second sur les mauvaises conditions d'accueil et la cherté des prix des billets de transport. Comme seront étudiés les moyens à mettre en œuvre pour une plus large et efficiente participation de nos immigrés au développement économique national» a affirmé le député Benatia Kada. Dans tous les cas, une chose est certaine, les treize parlementaires ne sont pas rentrés bredouilles à Alger. Ils ont vécu en direct la réalité du terrain et entendu les accusations et les récriminations à l'encontre des préposés au contrôle des documents de voyages, des douaniers et autres prestataires de service. A l'aéroport Rabah Bitat et à la gare maritime du port, les représentants du peuple à la chambre basse ont été informés de toutes les tracasseries, mauvais comportements et insuffisances dans la prise en charge des voyageurs algériens à leur arrivée ou au départ d'Algérie. Particulièrement les émigrés représentés par 4 députés élus de différents pays d'Amérique, Europe, Asie, Océanie et d'Afrique. Dans ce qui ressemblait à une expression de ras -le-bol face à une situation qui, selon plusieurs voyageurs interviewés, a atteint son paroxysme ces 3 dernières années, les députés étaient tout ouïe. Ils ont pu, à loisir, noter la sourde révolte des Algériens d'ici et d'ailleurs contre différents maux dont ces derniers sont victimes. Irresponsabilité, repliement sur soi et mépris ont été les maîtres mots utilisés par les voyageurs à destination ou en provenance de Marseille et Lyon au port et à l'aéroport de Annaba. Bon nombre d'entre eux ont dénoncé l'incapacité des prestataires de services portuaires et aéroportuaires à mettre à leur disposition des conditions d'accueil adaptées aux besoins de tous, surtout des familles et personnes âgées. Les deux principaux transporteurs aériens et maritimes ont été également cités en matière de prix du billet de voyage. Les députés élus représentants de la zone France ont éprouvé une grande difficulté à canaliser les colères sourdes de leurs interlocuteurs des deux sexes à l'aérogare Rabah Bitat d'une saleté repoussante et à la gare maritime du port tout aussi sale et poussiéreuse. Les députés parmi lesquels il n'y avait pas un seul de leurs pairs représentatifs de la wilaya d'Annaba ont pris note, écouté et enregistré les déclarations des uns et des autres voyageurs. Le bakhchich est un autre qualificatif utilisé pour stigmatiser le comportement des préposés, toutes institutions confondues, aux contrôles aux frontières. Selon les uns et les autres interlocuteurs des 13 parlementaires, la situation a atteint le seuil de l'intolérable. Dans leur démarche, les représentants du peuple ont procédé sur place aux vérifications des moyens humains et matériels mis en place pour le contrôle des passagers. Ce déplacement des membres de l'APN, le 3e du genre après ceux d'Alger et Oran, intervient à la demande pressante des parlementaires élus par les ressortissants algériens des zones Amérique, Europe, Asie, Océanie et Afrique. Ces derniers ont réclamé une commission aux larges pouvoirs, s'intéressant aux missions de la PAF, des douanes et des transporteurs aux frontières.