Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a reçu hier le président de la commission permanente à la Chambre des représentants au Congrès américain, Peter Hoekstra. M. Hoekstra effectue depuis vendredi une visite de deux jours en Algérie, à la tête d'une délégation du Congrès, dans le cadre « du volet parlementaire des consultations politiques entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique ». Cette délégation se compose de membres de haut rang des partis républicain et démocrate, au sein de la Chambre fédérale des représentants et du Sénat des Etats-Unis, de fonctionnaires du Congrès et de la Maison-Blanche. Le président de l'APN, Amar Saâdani, s'est entretenu vendredi, rappelle-t-on, avec cette même délégation. Le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, a également reçu le même jour cette délégation. Ont pris part à cette rencontre, du côté algérien, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ainsi que de hauts cadres du ministère, et du coté américain, Jane Harman, John Mc Hugh, Rush Holt, membres de la commission permanente, ainsi que Michael Allen, le représentant de la Maison-Blanche. Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette rencontre, M. Hoekstra, après avoir relevé les « relations d'amitié » entre l'Algérie et les Etats-Unis, a affirmé avoir eu avec M. Bedjaoui de « bonnes discussions ». Le parlementaire américain a indiqué, à ce propos, avoir évoqué avec le ministre des Affaires étrangères un nombre de questions qui concernent les deux pays, notamment la lutte antiterroriste et le développement des relations économiques. « M. Bedjaoui a vécu longtemps en Amérique. C'est un ami et c'est toujours un plaisir de le revoir », a conclu par ailleurs M. Hoekstra. Pour sa part, M. Bedjaoui a déclaré avoir abordé avec les responsables américains « des questions qui intéressent les deux pays », notamment la lutte contre le fléau du terrorisme. Après avoir rappelé les dernières visites en Algérie de parlementaires américains, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que ce genre de visites « a permis de clarifier beaucoup choses et de faire notamment la différence entre la lutte antiterroriste et la lutte des peuples pour leur libération nationale ». « Les mouvements d'indépendance ne doivent en aucun cas être considérés comme terroristes », a-t-il insisté.