Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, M. Rahmani, a déclaré lundi à Chlef que la pollution industrielle et urbaine «figure désormais parmi les préoccupations de l'Etat» en raison de son impact sur la protection de la santé du citoyen et de l'environnement. M. Rahmani, qui effectuait une visite d'inspection et de travail à l'entreprise du ciment et dérivés (ECDE) de Oued Sly (Chlef), a souligné que la dépollution des unités industrielles par l'introduction de nouvelles techniques, notamment pour les cimenteries, permettra de réduire considérablement les émissions de gaz et de la poussière, et par la même de diminuer sensiblement les risques de maladies inhérents à la pollution industrielle, et de remédier également aux problèmes de pollution de l'environnement. Dans ce cadre, le ministre a procédé lors de sa visite à la cimenterie de Oued Sly à la mise en service du nouveau système de filtration à manche, une technique qui s'avère «indispensable» pour faire face au problème récurrent de la pollution, selon les responsables de la cimenterie. Ce système, qui consiste en l'introduction de filtres à manche au niveau des broyeurs, «sera d'un grand apport dans la lutte contre la pollution et ses effets néfastes sur la population et l'environnement dans la région», ont affirmé les responsables de la cimenterie. Il s'agit d'un équipement de dernière technologie en remplacement des électrofiltres devenus désormais obsolètes, ont-t-ils expliqué, tout en estimant à deux milliards de DA le coût des investissements consacrés par l'entreprise à la protection de l'environnement durant la période 2000-2010. M. Rahmani a indiqué que cette nouvelle technique antipollution a été mise en place au niveau de dix cimenteries sur les douze opérationnelles à travers le pays. Dans ce contexte, il a annoncé que les cimenteries de Saida et de Sour El-Ghozlane disposeront du même système à partir de l'année prochaine. Par ailleurs, il a annoncé qu'une étude de dépollution des oueds Chelif, Seybouse et El-Harrach est «actuellement en cours». «Cette étude s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre progressive du programme national de dépollution par la prise en charge et le traitement des déchets industriels et urbains déversant dans ces oueds», a précisé le ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement.