Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani, a annoncé, il n'y a pas si longtemps, la création d'une commission spéciale pour la prévention et la prise en charge des catastrophes liées à l'activité industrielle. Dans ce sens, le ministre a indiqué qu'une étude effectuée par son département a permis la localisation de plusieurs «foyers de pollution». Ces foyers, appelés en anglais hot spots, sont, selon M. Rahmani, reconnaissables autour d'Alger, d'Oran, de Annaba, de Skikda, de Mostaganem. Le ministre a rappelé aussi, à maintes reprises, que «4,5 millions de tonnes de déchets industriels s'entassent annuellement avec un danger récurrent sur l'environnement et la santé publique», non sans compter «la production de 1,5 million de tonnes annuellement, dont 300 000 de déchets dangereux». Pour ce qui est de la stratégie adoptée par le département en matière de lutte contre les différentes formes de pollution, le ministre a rappelé que le pays «a réalisé 70 centres d'enfouissement technique» et «possède aujourd'hui 200 incinérateurs afin de mettre un terme aux déchets hospitaliers». Outre l'impact sur l'environnement et sur la santé des citoyens, ces mesures écologiques permettront, à terme, d'économiser beaucoup d'argent car, comme le regrette le ministre, «le Trésor public perd annuellement jusqu'à 3, 5 milliards de dinars en raison des déchets non recyclés».