L'Egypte a demandé, jeudi, le report au 8 octobre prochain de la réunion du comité de suivi de l'initiative arabe de paix pour l'examen de la position à adopter quant à la poursuite des négociations israélo-palestiniennes, et sa tenue à Syrte (Libye). Le report de la réunion se veut un délai pour permettre aux Etats-Unis de poursuivre leurs efforts en vue d'éviter l'effondrement du processus de négociations directes initié par Washington. Le porte-parole du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aissa, avait annoncé le report en question suite aux contacts établis entre M. Amr Moussa et le président du comité de l'initiative arabe de paix, Cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jabr Al-Thani, président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de l'Etat du Qatar. En vue de permettre aussi au président palestinien Mahmoud Abbas de s'informer des derniers développements relatifs aux efforts américains par le biais de George Mitchell, depuis jeudi dans la région. Le comité de suivi de l'initiative arabe de paix est composé pour rappel du Qatar qui assure la présidence, de l'Algérie, Palestine, Egypte, Arabie Saoudite, Bahrein, Jordanie, Liban, Tunisie, Maroc, Soudan, Yémen et Syrie ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe. La poursuite des négociations directes bute sur la non-prorogation par le gouvernement de Netanyahu du moratoire du gel de construction des colonies. C'est ce qui occupe le devant de l'actualité liée au négociations directes entre Netanyahu et Mahmoud Abbas, dont les questions de fond marquant l'essentiel de ce que devrait être un processus de négociations directes pour une paix durable qui, selon les déclarations de responsables américains doivent être traitées. Ce qui semble être confortable pour les Israéliens qui tout en affichant leur intérêt pour l'avènement de la paix ne cessent de mener sur le terrain une politique contraire. Cela s'illustre par son maintien du blocus contre Ghaza, sous prétexte de la sécurité d'Israël au moment les médias font état de Palestiniens de Ghaza tués par des tirs de l'armée israélienne, de la construction de colonies juives et l'arrestation de Palestiniens en Cisjordanie. Les Etats-Unis ont des difficultés à convaincre leur allié stratégique, Israël, à proroger le moratoire du gel des colonies, malgré d'importantes garanties, dont font état des médias, ce week end. Ce qui semble inscrire ces négociations sur une voie dépourvue de visibilité. Le ministre des Affaires étrangères d'Israël, Liberman, affichant son souci majeur, à savoir l'Iran, et déclarant qu'il faut attendre des décennies pour voir le règlement du le conflit israëlo-palestinien, confirme cela. Pour bon nombre d'observateurs, l'absence du poids des pays arabes et la crise palestinienne interne ont été à l'origine de l'affaiblissement du négociateur palestinien. Des donnes prises en compte par les Israéliens, mais pour pour bon nombre d'observateurs, elles peuvent mener à une probable révolte, la troisième intifadha des Palestiniens en l'occurrence.