L'Egypte a demandé jeudi le report, au 8 octobre, de la réunion du comité de suivi de l'initiative arabe de paix censée examiner la position à adopter au sujet de la poursuite des négociations israélo-palestiniennes et sa tenue à Syrte (Libye). Selon une source diplomatique égyptienne, le Caire a demandé le report de la réunion prévue le 4 octobre à une autre date que celle du 6 octobre, proposée par le secrétariat général de la Ligue arabe et la présidence du comité, car étant une journée nationale en Egypte. Le porte-parole du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aissa, avait annoncé jeudi matin le report de cette réunion du 4 au 6 octobre, suite aux contacts établis entre Amr Moussa et le président du comité de l'initiative arabe de paix, Cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jabr Al-Thani, président du conseil des ministres et ministre des affaires étrangères de l'Etat du Qatar, en vue de permettre au président palestinien Mahmoud Abbas d'assister à la réunion pour s'informer des derniers développements relatifs aux efforts des Etats-Unis d'Amérique dans les négociations israélo-palestiniennes. Selon la même source, ces contacts avaient oublié que le 6 octobre était un jour férié en Egypte, précisant que la Ligue arabe a été informée de la demande du report de la réunion et de sa tenue à Syrte (Libye), en marge des réunions du sommet arabe extraordinaire prévu le 7 octobre. Le comité de suivi de l'initiative arabe de paix est composé du Qatar (président), de l'Algérie, la Palestine, l'Egypte, l'Arabie Saoudite, Bahreïn, la Jordanie, le Liban, la Tunisie, le Maroc, le Soudan, le Yémen et la Syrie ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, rappelle-t-on. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, avait indiqué mercredi que le comité de l'initiative arabe de paix prendrait la décision qui s'imposait concernant les négociations israélo-palestiniennes, lors du sommet arabe extraordinaire qui se tiendra début octobre en Libye. Les négociations directes sont inutiles si la construction des colonies se poursuit en Cisjordanie, avait souligné M. Moussa dans des déclarations à la presse, qualifiant la décision du président palestinien Mahmoud Abbas sur ce sujet de "judicieuse".