La rage est cette zoonose d'origine virale que l'on trouve chez les animaux domestiques (chiens, chats…) et sauvages et qui se transmet d'un animal a un autre ou d'un animal a un humain à travers les morsures. A l'occasion de la Journée mondiale contre la rage, le service prévention de la DSP de Bouira a organisé une journée de sensibilisation contre la rage au niveau du théâtre communale de la ville de Bouira en distribuant des dépliants aux passants expliquant comment ne pas mourir de la rage, sa transmission, le traitement anti-rabique et la prophylaxie médicale. Deux communications ont été lues par des représentants du service de la prévention de la DSP et l'inspection vétérinaire de la DSA de Bouira relatives à l'historique de la rage, les symptomatologies, la vaccination et la prévention en présence de jeunes écoliers. La représentante du service prévention expliquera les deux formes de transmission de la rage, la forme furieuse dite spastique, la plus courante, et paralytique (silencieuse), ou encore comment reconnaître un animal atteint de la rage à travers son comportement et attitude, à savoir tristesse et isolement jusqu'à l'aboiement rauque et l'auto mutilation. Même si seule la vaccination ou la séro-vaccination appliquées d'urgence sont les seules remèdes pouvant sauver la personne affectée et lui éviter une mort certaine, la prévention est plus que recommandée. Toutefois, en cas de morsure, léchage ou griffage par un animal enragé, il est recommandé de laver abondamment la plaie avec de l'eau et du savon avant de partir en urgence au centre de santé le plus proche pour se faire vacciner. Des conseils importants et pratiques ont été prodigués à l'assistance, à commencer par faire vacciner son animal domestique, chat ou chien, et aux jeunes écoliers de ne pas toucher, irriter, ou s'interposer entre deux chiens ou chats qui se bagarrent, même s'il s'agit de son propre animal. L'intervenante regrette toutefois l'absence de fourrières canines dans les villes et localités de la wilaya, tandis qu'un autre estime que l'insalubrité dans nos villes et cités favorise la prolifération de la rage. Cependant, selon les statistiques de l'année dernière, 3 145 personnes ont été victimes de la rage dont un mort, un jeune garçon originaire de Guerrouma, au sud-ouest de Bouira.