Les auteurs de cette recherche parue dans le Journal of Clinical Oncology soulignent qu'administré avec les thérapies standard, ce vaccin qui cible et bloque une variante du gène EGFRvIII particulièrement active dans la multiplication des cellules cancéreuses, a prolongé la durée médiane de vie des malades de 15 à 26 mois. Les patients vaccinés ont aussi bénéficié d'une période plus longue (14,2 mois) durant laquelle la tumeur n'a pas réapparu comparativement à 6,3 mois dans le groupe témoin n'ayant pas été traité avec le vaccin. «Environ un tiers de tous les glioblastomes contiennent ce gène responsable de la virulence des tumeurs», précise le Dr John Sampson, professeur de neurochirurgie à la faculté de médecine de l'université Duke en Caroline du Nord, un des coauteurs de cette communication. Le directeur du centre sur les tumeurs du cerveau à l'université Duke et principal auteur, le Dr Darell Bigner a indiqué que «cette recherche montre que le vaccin élimine toutes les cellules cancéreuses porteuses de cette variante génétique chez 17 des 18 patients vaccinés.» Trente-cinq malades ont pris part à cette étude dont 17 dans le groupe témoin. Ainsi, les 35 malades ont tous été opérés de leur glioblastome, recevant également des traitements radiologiques et une chimiothérapie avec la témozolomide. Par ailleurs, les 18 patients vaccinés ont commencé à recevoir des injections du vaccin un mois après avoir achevé le traitement radiologique. Les médecins ont poursuivi ces injections aussi longtemps qu'elles semblaient efficaces. Les auteurs de cette étude ont constaté que le vaccin a stimulé une réponse immunitaire chez environ la moitié des patients vaccinés. Ce vaccin appelé rindopepimut (CDX-110) a été développé par la firme de biotechnologie Celldex Therapeutics. Le glioblastome est la forme la plus courante de tumeur du cerveau avec environ 10 000 nouveaux cas diagnostiqués annuellement aux Etats-Unis.