, Le rôle efficace devant être joué par la société civile à travers ses associations et ses clubs dans la gestion des déchets solides urbains et l'anéantissement de leurs effets négatifs a été souligné, samedi à Tlemcen, par les participants au colloque sur «La gestion et la valorisation des déchets solides urbains dans le cadre du développement durable». Dans une communication intitulée «La ville et le développement durable dans les pays en voie de développement», le professeur Guy Feuer de l'Université de Paris (France) a souligné, à ce propos, que la société civile se doit d'orienter la population dans l'opération de gestion des déchets, en insistant sur le respect des règles d'hygiène et des horaires d'enlèvement des ordures et en initiant un premier tri des déchets. Il a ajouté, lors de cette rencontre de deux jours organisée par l'association «El Habbakia» des professeurs de l'université de Tlemcen, que la raison de l'accumulation de ces déchets urbains «est attribuée à plusieurs facteurs, notamment la croissance démographique, l'évolution du niveau de vie et la prolifération de produits qui ne peuvent être réutilisés comme ceux en matière plastique et en papier, notamment dans la ville où la population doit faire preuve de civisme et contribuer à se débarrasser positivement des déchets». Dans sa conférence intitulée «Méthodologie intégrale pour l'élaboration d'un schéma directeur de gestion des déchets solides urbains», M. Mora Angel Avila de la ville de Séville (Espagne) a mis en exergue les techniques et méthodes modernes utilisées permettant l'élimination définitive des déchets ménagers et d'éviter de ce fait leurs effets négatifs sur la santé et l'environnement en général. Après avoir insisté sur la nécessité de bannir les décharges anarchiques, d'œuvrer à la collecte des ordures par les services compétents et les entasser dans des décharges mises en place par les autorités publiques, le conférencier a indiqué que certaines techniques modernes telles que l'enfouissement technique exigent le choix d'un site ayant une composante géologique imperméable aux liquides et équipé de matériel adéquat au traitement des déchets. La deuxième méthode consiste, selon cet intervenant, à produire de l'engrais organique, opération biologique par laquelle les déchets organiques sont transformés par des bactéries en sol noir riche en minerais appelé compostage, qui est un engrais naturel utilisé en agriculture et horticulture pour renforcer le sol en éléments nutritifs et améliorer la fertilité. La troisième méthode reste l'incinération des déchets par combustion dans des fours spéciaux à une température élevée, a également expliqué le conférencier qui a mis l'accent sur une autre méthode basée sur la récupération des déchets indissolubles, de sorte qu'ils soient recyclés et revalorisés par la technique de réutilisation. Les travaux de ce colloque international, auquel assistent des universitaires, des chercheurs, des experts et des représentants des secteurs concernés par la gestion des déchets urbains et des des associations de protection de l'environnement, devaient se poursuivre demain aujourd'hui par une série de conférences à animer par des professeurs algériens, tunisiens et marocains. S'ensuivit un débat autour de la question de l'environnement et la gestion des déchets suivi d'une cérémonie de remise de prix aux lauréats du concours de dessin organisé par l'association «El Habbakia».