Remède Souvent localisées le long des oueds, des routes ou sur des terres agricoles ou d?élevage, des études ont prouvé l?impact négatif qu?elles ont sur la santé. «Les décharges sauvages seront éradiquées. Celle d?Oued Smar en fait partie.» C?est ce qu?a indiqué le ministre de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement, Cherif Rahmani, au cours d?un séminaire organisé dimanche à l?hôtel El-Aurassi. Ces décharges seront remplacées par des centres d?enfouissement techniques pour déchets ménagers qui verront le jour prochainement, dans 44 wilayas à travers le territoire national. Ils devront emmagasiner une quantité non négligeable de déchets municipaux. Selon le ministre, la croissance démographique et le développement urbain ont induit une augmentation du volume des déchets, dont la gestion n?est pas maîtrisée, engendrant de ce fait des implications sur la santé publique, les écosystèmes et l?esthétique des villes. «Devant cette situation, le gouvernement algérien a décidé de réagir à travers l?adoption d?un dispositif législatif approprié.» Ainsi, des mesures seront prises pour favoriser une meilleure gestion des déchets urbains. Il sera donc question d?inculquer aux élus et gestionnaires locaux le concept de gestion de déchets, grâce à un programme de formation approprié à chaque région. Une police de l?urbanisme et de protection de l?environnement sera également créée. Par ailleurs, 36 projets de récupération et de recyclage seront prochainement réalisés. Côté initiatives, l?Andi, l?Ansej et le Fonds national de l?environnement et de dépollution (Fedep) devront jouer un rôle prépondérant dans des opérations de dépollution urbaine. Ainsi, selon les chiffres rapportés par le ministre, la quantité globale de déchets municipaux générée annuellement en Algérie est évaluée à 8,5 millions de tonnes. «Faute d?une gestion rationnelle de ces déchets, les surfaces affectées deviennent insuffisantes, provoquant la prolifération de dépôts sauvages». La collecte fait également défaut : un seul véhicule pour 7 500 habitants, ce qui est loin des normes universelles admises. Encore faut-il préciser que sur 4 100 véhicules recensés, 300 seulement sont équipés de bennes tasseuses ; plus encore, le taux d?immobilisation atteint 50% à cause des problèmes d?entretien et de non-maîtrise de la gestion. Toutefois, les mesures de dépollution sont tributaires de fonds. A cet effet, le ministre indiquera que plus de 14 milliards de dinars ont été mobilisés dans le cadre du Programme de soutien à la relance économique. Il sera également question de dons internationaux affluant sous diverses formes, à savoir assistance technique, étude et financement de projets.