Les petites et moyennes entreprises et les groupes industriels sont appelés à recourir davantage à l'arbitrage, à la médiation et à la conciliation pour régler leurs litiges en vue de gagner du temps et de contribuer à l'allègement des tribunaux, ont estimé hier des juristes lors d'un colloque sur les modes de règlement des différends commerciaux. Les intervenants à ce colloque étaient unanimes à considérer que l'Algérie avait bien fait d'adopter un nouveau code des procédures, qui institue à la fois la médiation, la conciliation et l'arbitrage en tant que modes de règlement de litiges commerciaux. L'objectif de cette rencontre, à laquelle ont participé outre des juristes algériens, des avocats venus de France et de Belgique, «est de faire connaître ces modes de règlement et de montrer au monde que l'Algérie se situe au niveau international en ce qui concerne le commerce international et l'économie», selon le Pr Mohand Issad. Le recours à ces modes alternatifs «est fondamental», selon Me Farid Benbelkacem, qui a fait savoir, en marge de cette rencontre organisée par la Chambre algérienne de commercer et d'industrie (CACI), qu'un travail de vulgarisation se fait actuellement pour sensibiliser les PME et PMI et les groupes industriels publics et privés à recourir à l'arbitrage, à la conciliation et à la médiation. Pour cette dernière méthode, cet avocat souligne que du fait qu'elle est nouvelle en Algérie, les gens ont peur de la procédure, alors que le médiateur ne s'implique pas dans le litige, mais essaye de rapprocher les positions des uns et des autres, parties du différend. Autre avantage de ces modes alternatifs, l'allègement des tribunaux, qui se trouvent dépassés par le nombre de dossier à traiter et qui ne nécessitent pas parfois une procédure judiciaire. «Des milliers de dossiers sont au niveau des tribunaux, automatiquement on ne peut pas faire un travail de qualité», soutient cet avocat.