Le chef du gouvernement palestinien Salam Fayyadh a exprimé, hier, son souhait de voir l'Union européenne (UE) renforcer son rôle dans le processus de paix israélo-palestinien à l'issue de sa rencontre avec les ministres français et espagnol des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos, en visite dans la région. Les deux responsables européens se sont rendus par la suite en Jordanie, une tournée qui même si elle a porté sur le processus de négociations en arrêt entre le gouvernement israëlien et l'autorité palestinienne, a été pour baliser la voie pour la réussite de la tenue de la rencontre de l'Union pour la Méditerranée (UPM) prévue en novembre prochain en Espagne après maintes reports. Initié par le président français et pour lequel il attache de l'importance au vu des objectifs stratégiques qui lui sont assignés, dont le confortement du rôle de Paris, en recul devant les rôles américain, chinois, voire même des pays du bassin méditerranéen et d'Afrique. Le projet peine à se concrétiser, pour des divergences de fond sur les plans politique et économique dont la volonté du président Sarkozy et certains de ses partenaires à «imposer» la présence israélienne à part entière autour de la table de l'UPM sans le règlement des causes objectives imposant l'absence de relations avec l'Etat sioniste. Sarkozy s'est contenté de déclarer en août à l'issue de son entretien à Paris avec le président égyptien que «nous avons proposé avec le président Moubarak que puisse se tenir aux alentours de la mi-novembre un sommet de l'Union pour la Méditerranée auquel participerait l'ensemble des intervenants nécessaires pour obtenir la paix au Proche-Orient». Il fait fi des autres voies entreprises auparavant pour ce même objectif, sans résultats d'ailleurs, et l'échec éventuel des négociations directes mettra à mal les chances de la réussite du prochain sommet de l'UPM