L'électricien américain s'est retiré au début du mois du projet de réacteur de nouvelle génération de Calvert Cliffs, une décision unilatérale qui pourrait porter un coup d'arrêt à un contrat susceptible de rapporter plusieurs milliards de dollars. Les deux compagnies tentent depuis d'avancer des idées permettant la poursuite du projet. Constellation suggère de vendre à EDF ses parts dans Unistar, la coentreprise formée par les deux partenaires pour mener à bien le projet Calvert Cliffs. La compagnie américaine demande un dollar symbolique plus 117 millions de dollars au titre du remboursement de coûts antérieurs. EDF, pour sa part, souligne qu'il n'est pas possible de sortir de la crise sur Calvert Cliffs si les deux partenaires ne parviennent pas à régler au préalable un autre litige: une option qui permet à l'électricien américain de vendre à EDF jusqu'à 2 milliards de dollars d'actifs hors nucléaire. L'option qui envenime la situation remonte à 2008 et à l'accord passé par EDF pour acheter 49,9% de la division nucléaire de Constellation. Le groupe américain connaissait alors de graves problèmes de liquidités en raison de la crise financière. Cette option, qui expire à la fin de l'année, lui permettait de vendre à EDF jusqu'à deux milliards de dollars de centrales thermiques, dont la valeur a chuté depuis. Si Constellation exerçait cette option, la compagnie américaine réaliserait une solide plus-value. EDF juge pour sa part que l'amélioration de la situation financière de son partenaire américain rend l'option caduque. La proposition de réunion avancée par EDF permettrait de poser l'ensemble des litiges sur la table. Le groupe français serait représenté par Thomas Piquemal, directeur financier du groupe, qu'accompagneraient des conseillers financiers de la banque d'investissements Lazard et les avocats de la compagnie française.