, L'Institut algérien de gouvernance d'entreprise baptisé «Hawkama El-Djazaïr» a été lancé hier officiellement par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care). Ce projet s'inscrit dans le cadre de la pérennisation du code algérien de gouvernance d'entreprise adopté le 11 mars 2009, avec le soutien du gouvernement représenté tout au long du projet par le ministère de la PME et de l'Artisanat. «Hawkama El Djazaïr» est une initiative de partenariat public-privé visant au développement de la performance du tissu économique en Algérie, par la promotion des bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise, et ce, au moyen d'activités de formation, d'information, de conseil, d'études et de plaidoyer. Abdelkrim Boudra, président de Care, a indiqué hier lors d'une conférence de presse que «le choix de créer “Hawkama El-Djazaïr“ au sein de Care nous permet de poursuivre le programme de vulgarisation des pratiques sans entraves, en attendant de réunir les conditions de son indépendance». Et d'ajouter : «Nous allons continuer notre concertation avec le monde des entreprises et les pouvoirs, notre ambition est de créer, dans les meilleurs délais possibles, une structure autonome en partenariat avec les différents acteurs privés et publics.» Slim Othmani, président de l'ex-task Force, a, pour sa part, affirmé qu'«afin de bénéficier des meilleures pratiques dans le monde, Care s'est appuyé sur l'expertise mondialement reconnue de Cipe, dans la promotion de la gouvernance d'entreprise. «Nous avons l'ambition de proposer aux entreprises algériennes les meilleures expertises dans le monde», a-t-il ajouté. Meriem Bellil, secrétaire générale de l'Association des producteurs de boissons (APAB) et membres du groupe Task Force, a précisé que cet institut sera chargé notamment d'assurer le suivi de l'application du Code algérien de gouvernance d'entreprise par les entreprises privées algériennes et son actualisation par rapport aux mutations que connaît le pays et son économie. «Hawkama El-Djazaïr» constitue la phase de matérialisation du dispositif d'accompagnement des entreprises y adhérentes », a tenu à souligner Mlle Bellil. Pour une bonne perception des pratiques de gouvernance, une enquête sur la compréhension et les pratiques de gouvernance d'entreprises a été lancée auprès d'un échantillon de 201 entreprises, a fait savoir l'expert Sabrina Bouheraoua. Cette étude, selon Mlle Bouheraoua, indique que les chefs d'entreprise ont clairement conscience que les bonnes pratiques de gouvernance d'entreprises contribuant au maintien d'un climat de confiance indispensable pour le développement de l'entreprise et la stabilité des marchés. Deux éléments majeurs ont été retenus à savoir la problématique du financement des entreprises et la prise de recul grâce à la gouvernance. De ce fait, il est recommandé, selon cette étude, de mettre en place une passerelle de collaboration avec le secteur financier, la vulgarisation du concept de gouvernance d'entreprise, la mise en place d'un système incitatif l'application du code de la bonne gouvernance. L'élaboration d'une charte d'adhésion aux pratiques de gouvernance, le développement d'une démarche conjointe avec les pouvoirs publics et la formation des dirigeants et administrateurs, ce sont les recommandations ressorties par cette étude.