Il est à rappeler que le code algérien de gouvernance d'entreprise a été adopté le 11 mars 2009 par les associations professionnelles CARE, FCE et APAB, avec le soutien du ministère de la PME et de l'artisanat. Ce code élaboré par une Task Force mandatée par ces trois organisations, représentant les autorités publiques, le monde des affaires et les experts en entreprise, a pour objectif de constituer un référentiel consensuel, évolutif, et librement adopté, en matière de gouvernance des entreprises algériennes. Une série de conférences de présentation de ce code est initiée par CARE (Cercle d'action et de réflexion sur l'entreprise), avec l'appui de CIPE (Centre international pour l'entreprise privée). La conférence d'Alger a été animée, hier, à l'hôtel Sofitel, par les membres de la Task Force " GOAL 08 " qui a élaboré le code algérien de gouvernance de l'entreprise. Mme Meriem Belill Medjoubi qui est secrétaire générale APAB, chef de groupe Hawkama El Djazair et membre de Goal 08, a mis en exergue le concept de la bonne gouvernance d'entreprise. Selon elle, la gouvernance de l'entreprise est un concept de direction d'entreprise qui concerne tous les types d'entreprise (cotées, non cotées, publiques et privés) qui vise en particulier à améliorer la crédibilité de l'entreprise dans sa vision de développement, à faciliter l'accès aux capitaux (bancaires et non bancaires). Et également, à mobiliser les ressources humaines de haut niveau et assurer les plans de succession et de la pérennisation des entreprises. A cet effet, elle explique que le périmètre d'intervention de la gouvernance d'entreprise concerne principalement les points suivants, à savoir les relations entre actionnaires et en particulier les droits des actionnaires minoritaires, les modalités de fonctionnement des entreprises familiales, notamment en deuxième et troisième génération et les relations avec les parties prenantes tels l'état, les clients et les fournisseurs, entre autres. A cet égard, cette même responsable, a indiqué que la bonne gouvernance est tributaire de la mise en œuvre de quatre principes à savoir: l'équité, la transparence, la responsabilité et l'imputabilité. Dans le souci de pérenniser la dynamique issue de l'adoption du code, l'interlocutrice affirme que l'Institut algérien de gouvernance d'entreprise, Hawkama El Djazair est une initiative de partenariat publique /privé visant au développement de la performance du tissu économique algérien, par la promotion de bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise, et ce au moyen d'activités de formation, d'information, de conseil études et de plaidoyer. De son côté, M. Lies Kerrar, qui est président du Corporate Finance Advisory "Humilis" tien à nous rappeler les principaux éléments de bonne gouvernance qui sont en rapport avec ceux de l'OCDE, en l'occurrence l'obligation de rendre compte. Les administrations publiques sont capables et désireuses de montrer en quoi leur action et leurs décisions sont conformes à des objectifs précis et convenus. Par la transparence de l'action, les décisions et la prise de décision des administrations publiques sont, dans une certaine mesure, ouvertes à l'examen des autres secteurs de l'administration, du Parlement, de la société civile et parfois d'institutions et d'autorités extérieures. Par l'efficience et efficacité, les administrations publiques s'attachent à une production de qualité, notamment dans les services rendus aux citoyens, et veillent à ce que leurs prestations répondent à l'intention des responsables de l'action publique. Par la réceptivité, les autorités publiques ont les moyens et la flexibilité voulus pour répondre rapidement à l'évolution de la société, tiennent compte des attentes de la société civile lorsqu'elles définissent l'intérêt général et elles sont prêtes à faire l'examen critique du rôle de l'Etat. Par la prospective, les autorités publiques sont en mesure d'anticiper les problèmes qui se poseront à partir des données disponibles et des tendances observées, ainsi que d'élaborer des politiques qui tiennent compte de l'évolution des coûts et des changements prévisibles (démographiques, économiques, environnementaux, par exemple). Par la primauté du droit, les autorités publiques font appliquer les lois, la réglementation et les codes en toute égalité et en toute transparence. Ce responsable insiste sur le fait que si les entreprises se conforment à ces éléments, elles vont garantir leur financement et leur croissance.