Pour le ministre, «alors que les délais sont fixés par la loi à deux mois, certaines banques restent six voire huit mois pour rendre une réponse aux jeunes désireux de fonder leurs propres sociétés. Pour d'autres, ils ne prennent même pas la peine de rendre une réponse, favorable ou défavorable, au demandeur du crédit alors que l'Ansej ou la Cnac ont donné leur accord», s'est-il révolté. «Je ne comprends pas l'attitude des banques, a-t-il renchéri, alors que le gouvernement leur accorde des garanties solides dans le cas où le projet subventionné n'a pas porté ses fruits, et ce, à travers l'installation d'un fonds de garantie de 40 milliards de dinars, alimenté par les caisses de l'Etat. Ainsi, le gouvernement s'engage à rendre le moindre centime déboursé par ces institutions financières en cas d'échec du projet». Afin de régler ce problème, le premier responsable du secteur de l'emploi a instruit les responsables des structures de l'Ansej et de la Cnac pour rédiger, à l'avenir, des rapports à l'encontre des banques qui posent problème. Ces rapports lui seront communiqués par les directeurs de wilaya relevant de son secteur. «A ce moment, je prendrai les dispositions au niveau du gouvernement. Nous ne permettrons à personne de bloquer le programme d'un président de la République», a-t-il dit avant d'ajouter qu'«à l'avenir, chacun d'entre vous doit prendre sa responsabilité quant à la promotion de ces deux structures génératrice d'emplois dans la wilaya où il travaille». Questionné par les journalistes sur l'identité des banques qui posent problème, le ministre à eu comme réponse : «La BADR (Banque algérienne de développement rural) est la structure financière qui pose le plus de problèmes». Profitant de la présence des cadres des deux institutions, Ansej et Cnac, M. Louh les a invités à sortir de leurs bureaux et à multiplier le travail de proximité. Il les a également invités à faciliter l'octroi des crédits aux jeunes désireux concrétiser leurs projets. Notons que ce groupement compte la participation des cadres de l'administration centrale du ministère, les directeurs de l'emploi des wilayas du Centre, les cadres des organismes sous tutelle chargés de l'emploi (Ansej et Cnas). Ce regroupement régional des cadres de l'emploi des wilayas du Centre, selon un communiqué de presse du ministère, concerne les douze wilayas suivantes à savoir : Alger, Blida, Boumerdès, Bouira, Djelfa, Tizi Ouzou, Médéa, Tipaza, Aïn Defla et Bordj Bou-Arreridj. Le but de cette rencontre s'inscrit dans le cadre du suivi et de l'évaluation périodique de la mise en œuvre du plan d'action de la promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage, dans le volet «traitement du chômage des jeunes par la création d'activités» géré par l'Ansej et la Cnac. Par la même occasion, selon la même source, ce regroupement régional permettra de faire le point sur l'impact de ces réformes, sur le développement de la micro-entreprise en Algérie et de recenser toutes les contraintes et difficultés qui entravent le processus de promotion de l'emploi indépendant des jeunes, même si d'une manière générale, les résultats obtenus depuis le lancement des reformes sont significatifs. A ce sujet, au cours de son intervention, le ministre a donné des chiffres très précis sur les résultats obtenus grâce à l'Ansej et à la Cnac, qui ont permis l'obtention d'«environ 13 189 projets financés en 2008. Ils ont généré 37 354 postes d'emploi. En 2009, 28 836 projets ont été financés et qui ont permis la création de 75 572 postes d'emplois. Durant le premier semestre de 2010, 17 180 projets ont été subventionnés pour permettre à 42 343 personnes de travailler.