Les banques publiques viennent d?être instruites par le ministère des Finances de traiter les dossiers des jeunes promoteurs dans un délai «qui ne saurait excéder deux mois». Selon le ministre, il est inacceptable que les institutions bancaires «consacrent des délais exagérément longs, dépassant souvent six mois, pour l'étude de ces dossiers». Elles «disposent désormais d'un délai qui ne saurait excéder deux mois», a annoncé, hier, samedi, depuis Sétif, le ministre des Finances, Mourad Medelci. Au cours d?une séance de travail avec les investisseurs locaux et les cadres de la wilaya, le grand argentier du pays a indiqué qu?il n?est «pas acceptable que les institutions bancaires consacrent des délais exagérément longs, dépassant souvent six mois, pour l'étude de ces dossiers». Cela est d?autant plus aberrant que l?Ansej traite les dossiers déposés à son niveau en quelques jours seulement. Selon le ministre des Finances, sur 100 dossiers déposés par les jeunes promoteurs, 85 sont transférés vers les banques. Toutefois, 22 seulement sont approuvés, a reconnu Mourad Medelci, qui a promis que les banques traiteront, désormais, les dossiers avec «attention» et transmettront «leur réponse aux jeunes promoteurs dans un délai maximum de deux mois». Selon des statistiques rendues publiques par l?Ansej, 177 429 dossiers ont été traités et déclarés éligibles au dispositif sur un volume global de 199 523 dossiers déposés au niveau de son réseau au 31 décembre 2003. 58% de ces dossiers, soit 102 495, sont parvenus au réseau bancaire. Mais seuls 57 575 ont reçu l'accord de financement des banques, soit 57%. La mesure, que vient d?annoncer le ministre des Finances, est à même de dynamiser le dispositif de l?emploi de jeunes et de le rendre encore plus «souple». Elle vient s?ajouter à une série de dispositions prises, ces derniers mois, par les banques publiques dans le même but, dont notamment la suppression de l?hypothèque sur les biens immobiliers comme garantie des crédits accordés aux jeunes promoteurs, l?octroi de crédits d?exploitation aux microentreprises pour leur permettre de constituer des fonds de roulement nécessaires au cycle de production, l?établissement d?échéanciers de remboursement des crédits selon une périodicité semestrielle et même annuelle pour certaines activités ayant un caractère saisonnier?