Abdelaziz Belkhadem n'a pas voulu s'exprimer, hier, sur le sort du projet de loi sur la criminalisation. Interrogé en marge de l'installation de la commission de la jeunesse, des sports et des loisirs de son parti, le secrétaire général (SG) du FLN a simplement ignoré la question. Pourtant, il avait annoncé son soutien au député de son parti auteur du projet de loi, lui qui ne cessait d'exiger la repentance de la France. Ce fameux projet, censé être une réponse à la loi française du 23 février glorifiant la colonisation, a été remis le 28 février dernier au Premier ministre pour examen, sachant que le délai de deux mois dont disposait le gouvernement pour rendre sa réponse est dépassé. Peu loquace, M. Belkhadem s'est refusé à tout commentaire sur les dernières déclarations de Ali Kafi dans la presse. « Je ne fais pas de commentaire », a-t-il déclaré, tout en estimant intéressant le débat sur l'histoire. « Il est bon de développer des analyses sur des faits historiques. Mais il ne faut pas polémiquer sur l'histoire », a-t-il souligné. Pour le SG du FLN, « il y a des faits et des versions » de l'histoire que chacun a le droit de défendre. Lors de l'installation de la commission de la jeunesse, Abdelaziz Belkhadem a exhorté les cadres du parti d'aller à la rencontre des jeunes Algériens, de les écouter et de prendre le temps de les comprendre. Comprendre aussi, a-t-il précisé, pourquoi les jeunes tentent par tous les moyens d'émigrer clandestinement et de ne rien essayer de faire dans leur pays. M. Belkhadem veut un travail de fond en perspective des prochaines élections législatives de 2012. Des élections pour lesquelles le FLN se mobilise d'ores et déjà.