Malgré l'instauration du professionnalisme, notre football peine toujours à retrouver ses marques. Pire encore, nos stades sont désertés par les férus du ballon rond intéressés beaucoup plus par le football étranger que d'assister à un éternel pousse ballon lassant à la longue. Même les clubs les plus huppés ont perdu leurs supporters. L'exemple du MCA est édifiant à plus d'un titre. Le passage de l'amateurisme au professionnalisme ne semble porter ses fruits dans l'immédiat et même à long terme si nos clubs ne se comportent pas en professionnels au sens large du terme. Aussi si la Fédération ne se montre pas intransigeante et impartiale dans ses décisions. L'affaire des clubs amateurs de deuxième division en illustre la manière dont la FAF gère les affaires courantes du football. Mieux encore, et alors que les 28 clubs boycottent le championnat depuis le début de la saison, et au lieu de se mettre autour d'une table, pour tenter de résoudre cet épineux problème, cette illustre instance ne fait, jusqu'à présent, que menacer ces clubs de relégation alors que tout le monde sait qu'ils sont victimes d'un déni et qu'ils ne demandent que réparation. Ce n'est là qu'un exemple parmi tant d'autres de la façon dont est administrée cette discipline. Le tonitruant président de la JSK a-t-il tort lorsqu'il traite Raouraoua de dictateur ? Le bras de fer qui l'a opposé au président de la FAF en est un autre exemple puisque celui-ci encourt une lourde sanction. A ce rythme, il n'est pas à écarter que Raouraoua mettrait toute la famille sportive sur le dos avec toutes les conséquences qu'on peut imaginer. On n'en est pas là certes, mais des signes annonciateurs commencent à se dessiner. Le grand perdant dans toutes ces histoires, c'est indubitablement le football qui continue de broyer du noir sans que les responsables ne s'en rendent compte ni ne bougent le petit doigt pour remédier à la situation.